Heureuse la personne qui te craint, Seigneur !  Chanceuse est-elle de craindre son infidélité !  Sa crainte est si grande parce qu’elle connaît sa fragilité, sa faiblesse, sa propre blessure.  De cette crainte se lève la confiance !  Une confiance aussi démesurée que son mal si profond !

Et je me trouve dans le bonheur de cette personne qui a peur de troquer tes promesses à cause de ma fragilité.  Je me trouve dans la crainte de celle-ci parce que Tu m’as relevé si souvent…  Je me trouve dans la CONFIANCE parce que ton Amour est inédit, parce que ton pardon est toujours d’aujourd’hui, parce que Tu es vivant au présent de ma faiblesse!

Bienheureux celui ou celle que ton Amour enivre parce que t’aimer, Toi, Seigneur, c’est accepter d’être contredit par la sagesse du monde !  Une sagesse mesurée à l’aune de l’efficacité, du rendement, de la production, et de la consommation.  Alors qu’en Toi tout est gratuité spontanée, tellement ton Amour ne calcule jamais.

Un amour comme le Tien je n’en ai jamais rencontré. Un amour qui sait tout risquer et qui blesse pour que je devienne sœur des blessés.  Un amour qui brûle tout mon cœur et qui me purifie au quotidien dans le don.  Un amour sans mesure et sans limite pour que je devienne une amoureuse sans frontières.

Dans ma famille on donne des mains à Jésus pour consoler, encourager et faire naître à la communion.  Dans ma famille, on donne des cœurs à Jésus pour témoigner de sa tendresse, de sa bonté et de sa miséricorde.  Elle est puissante ma famille parce qu’elle devient de plus en plus la servante des pauvres.  Plusieurs font partie de la race des personnes au cœur droit, au cœur plein de justice et de bonté, au cœur capable de défendre ceux et celles qui sont exploités, rejetés, mal aimés.  Il s’en trouve même des riches !

J’en connais des personnes au cœur droit qui travaillent à ton service avec un cœur débordant de tendresse et de miséricorde !  Si,  j’en ai rencontré dans les villes, dans ma ville, qui vivent tout près de moi !  C’est l’amour qui fait la grandeur d’un être.  C’est toujours l’amour et le don sans partage qui gardent sur tes chemins, Seigneur !

Non au passé, à la recherche du coupable, non au futur, dans la fuite d’un grand rêve, mais OUI au présent de ton nom, Seigneur, qui est au présent de l’être, au présent de ton Amour qui est au présent des amours des hommes et des femmes d’aujourd’hui.  Tout se vit au présent de la vie.  Tu es le Seigneur du présent, de l’instant.  Tu ne veux pas que je fuie en entendant cette foule te mettre à mort.

Je ne crains pas l’annonce du malheur même si parfois c’est au fond de l’angoisse que la joie projette ses lueurs pour éclairer mon chemin.  Mon cœur est ferme et je garde une élégance tenace.  Je ne changerai pas à cause de ton Amour.  Si je faiblis dans mon être, mon cœur reste en moi et dit non à cette faiblesse du jour.

J’habite au plus profond de moi quand Toi, mon Seigneur, Tu y prends place. Et quotidiennement, je me sens neuve à mesure que je Te sens présent.  Mon cri devient une prière qui se renouvelle sans cesse que je cherche à te nommer avec des mots d’enfant que je suis.

Si Tu habilles mon cœur de tendresse, je vaincrai par l’amour qui est le Tien celui qui s’irrite parce que je te parie ma vie sur le risque de t’Aimer !

Tout cela je tenais à le dire à ton Cœur de mon cœur avant qu’Il ne soit ouvert pour tous, avant que Tu souffres pour chacun de nous, pour nous prouver ton amour de chaque jour !  Amen.

Dans le Coeur de Jésus

( méditation du ps 112(111)