"À l'instant même, la lèpre le quitta" (Lc 5, 12-16)

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Chant final: "La guérison" du groupe Glorious

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Jésus était dans une ville
quand survint un homme couvert de lèpre ;
voyant Jésus, il tomba face contre terre
et le supplia :
« Seigneur, si tu le veux,
tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main et le toucha en disant :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne :
« Va plutôt te montrer au prêtre
et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ;
ce sera pour tous un témoignage. »
De plus en plus, on parlait de Jésus.
De grandes foules accouraient pour l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts,
et il priait.

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

La prière de nos frères aînés dans la foi s’accomplit : « Ah ! si tu déchirais les cieux, si tu descendais » (Isaïe 63, 19).

Cette déchirure s’accomplit dans la tendresse. Ecoutons : « Voici mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ».

La déchirure est une blessure qui ne demande pas à être cicatrisée pour que l’espace qu’elle ouvre ne se referme point. Il est des irruptions ‑ l’amour en est une ‑ où le feu de la déchirure s’avère si brûlant qu’il demande à ce que la flamme ne s’éteigne pas, tant elle illumine la vie en lui offrant l’appel d’une conversion à vivre.

Telle est la venue du Christ.

J’entends ici les mots de Claudel : l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable, dira-t-il ; elle sera une déchirure donnant naissance à sa vocation. Le soir de Noël 1886, il abandonnera toute idée de devenir bénédictin pour un travail, qui le fut, de par l’œuvre qu’il réalisa.

En revanche, la déchirure le sera pour l’establishment religieux qui n’aura de cesse de s’opposer à la venue de Jésus comme l’enfant du Père.

Les grands prêtres, les scribes, les pharisiens, préparés par de si nombreux prophètes pour accueillir la venue du Messie, ne trouveront dans Celui qui vient que des raisons de le rejeter tant il déchirait leur espoir. Qu’attendaient-ils ? Finalement rien pour que personne ne puisse toucher à leur pouvoir.

Quelle folie pour eux de penser que Dieu puisse avoir le désir d’une intimité avec l’homme. Si ce désir par impossible devait exister, alors il ne pourrait être réservé à quelques-uns, entendez les grands prêtres, se prévalant d’une autorité. Jésus la dénoncera, tant elle était éloignée de toute compassion, trace de leur domination.

Dieu ne peut se faire homme, pensaient-ils, car Il n’a pas à nous ressembler ou désirer nous rassembler. Il est autre et doit le demeurer si nous voulons durablement rester ce que nous sommes.

Le Dieu de Jésus-Christ vient déchirer cette perspective mortifère. Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous, parmi nous, les pécheurs. Il ne s’en éloigne pas pour être précisément le Sauveur, voyant en chacun de nous l’éclat qu’un jour nous revêtirons.

Il vient parmi nous pour anticiper cette lumière.

Un Dieu, comme l’écrit Jean Casanave, au-delà de toutes les images et de tous les fantasmes et cependant si humain et si proche qu’Il n’a pas besoin de faire le Dieu pour l’être vraiment.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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