"Ils le virent marcher sur la mer" (Mc 6, 45-52)
Chant final: "En toi, ma confiance" par la communauté de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes,
Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque
et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde,
pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés,
il s’en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer
et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu’ils peinaient à ramer,
car le vent leur était contraire,
il vient à eux vers la fin de la nuit
en marchant sur la mer,
et il voulait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer,
les disciples pensèrent que c’était un fantôme
et ils se mirent à pousser des cris.
Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés.
Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit :
« Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque
et le vent tomba ;
et en eux-mêmes
ils étaient au comble de la stupeur,
car ils n’avaient rien compris au sujet des pains :
leur cœur était endurci.
Source : AELF
Méditation Père Bernard Devert
C’est un fantôme, s’écrient les disciples dans leur barque.
Le Seigneur marche sur les eaux alors que les disciples sont assis dans une barque battue par des vents contraires qui se révèleront un souffle, celui de la foi : « confiance, c’est moi ».
Qui d’entre nous dans les moments de plus grande inquiétude n’a pas trouvé une paix intérieure à l’écoute d’une voix aimée : c’est moi. Une présence qui introduit une pâque, un passage de la peur à la sérénité.
Jacques, hospitalisé suite à un accident cardiaque, me partagea combien la rencontre d’une soignante fut un moment décisif qui lui a permis de rentrer dans une paix intérieure. Le soin était accompagné d’un prendre-soin.
La tendresse est un sentiment qui fait des vagues mais qui s’avère aussi un dynamisme suscitant l’appel au grand large. C’est moi, dit Jésus, je vous propose d’être des femmes et des hommes libérés pour vivre une traversée.
Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur.
Le récit nous met au cœur de notre vocation baptismale. Il ne s’agit pas d’une baignade, mais d’une plongée dans la vie de Dieu. N’est-ce pas cela notre vocation baptismale.
L’eau, signe de vie, ne vient pas nous soustraire aux risques mais leur donner une profondeur et par là-même du sens. Impossible d’aller à la suite du Christ en restant au bord des événements, au bord des choses, alors que l’appel est une invitation à descendre au fond du fond de soi-même.
La foi n’est pas un discours éthéré, elle est une intimité dont l’Eucharistie est le sommet.
Les disciples ne comprirent pas, de leur propre aveu, la multiplication des pains. Jésus, pour monter dans leur barque, leur offre un partage jusqu’à faire corps avec eux, leur permettant de s’aventurer plus loin pour accoster vers de nouveaux rivages.
Les vents contraires s’effacent, si bien que la barque qui fut le lieu du repli et de la peur devient l’espace d’une traversée inattendue.
A l’écoute de l’Evangile, il semble que plus nous crions nos peurs, davantage, Seigneur, Tu nous tiens par la main. Loin de te tenir à distance de nos cris, Tu les accueilles pour être ce qu’ils sont, le déjà-là d’une vie nouvelle.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6