« La semence grandit »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier. (Mc 4, 26-34)
Vouloir jusqu'au bout !
Comment parvenir à la vraie et solide vertu ? Le premier moyen, qui paraît le plus aisé, et qui est le plus difficile, est de le vouloir ; mais d'une volonté sincère, entière, efficace et constante. Qu'elle est rare cette bonne volonté ! On se flatte de vouloir, et dans le fait on ne veut pas. Ce sont des désirs, des velléités, des souhaits ; mais ce n'est pas une volonté forte et déterminée. On veut être dévot, mais à sa manière, mais jusqu'à un certain point, mais pourvu qu'il n'en coûte pas trop. On veut, et l'on se borne à vouloir. On ne passe point à la pratique ; on se rebute dès qu'il faut mettre la main à l'œuvre, écarter ou forcer les obstacles, combattre ses défauts, lutter contre la nature et ses penchants vicieux. On veut aujourd'hui, on commence avec ardeur, mais on se relâche bien vite. On entreprend, et on laisse. On ne veut pas voir que tout consiste à persévérer.
Demandons à Dieu cette bonne volonté ; demandons-la tous les jours, et méritons, par notre fidélité d'aujourd'hui, de l'obtenir pour le jour suivant.
Jean-Nicolas Grou, s.j.
Jean-Nicolas Grou († 1803) entre chez les jésuites à 15 ans. Brillant professeur de lettres, il rencontre à Paris la visitandine Pélagie Lévêque, qui l'oriente vers la direction spirituelle, avant que la Révolution ne l'exile en Angleterre. / Manuel des âmes intérieures, Mers-sur-Indre, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, 2012, p. 21.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6