« Jésus appela ceux qu'il voulait pour qu'ils soient avec lui »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu'ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d'expulser les démons. Donc, il établit les Douze : Pierre – c'est le nom qu'il donna à Simon –, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. (Mc 3, 13-19)
Il gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait
Notre Seigneur Jésus Christ, lorsqu'il s'apprête à nous conduire à Dieu, ne nous présente pas par son discours au mont Sinaï (cf. Ex 19) voilé de ténèbre et enfumé de feu, ni par des sons de trompettes résonnant de façon indistincte et terrifiante, il ne purifie pas non plus notre âme par trois jours de chasteté et par de l'eau qui lave la souillure, il ne laisse pas non plus l'assemblée entière au pied de la montagne en n'accordant qu'à un seul la montée vers le sommet du mont voilé par la ténèbre qui cache et enveloppe la gloire de Dieu.
Tout au contraire, d'abord il fait monter non vers la montagne, mais vers le ciel lui-même, puisqu'il l'a rendu accessible aux hommes par la vertu. Ensuite, il ne fait pas d'eux de simples spectateurs de la puissance divine, mais des participants, puisque, précisément, il conduit à une sorte de parenté avec la nature supérieure ceux qui s'approchent de lui. Il ne cache pas non plus sous la ténèbre la gloire suprême au point de la rendre difficile à saisir par ceux qui la recherchent, mais, en illuminant la ténèbre par la lumière de son enseignement, qui brille au loin, il a rendu visible à ceux dont le cœur est pur (Mt 5, 8) sa gloire ineffable dans l'air lumineux ; il donne la grâce d'une eau d'aspersion qui ne vient pas de fontaines étrangères, mais sourd de nous-mêmes.
St Grégoire de Nysse
Frère de Basile de Césarée, saint Grégoire († 394) fut évêque de Nysse en Cappadoce. / Homélie 2 sur le Notre Père, trad. J. Seguin, C. Boudignon et M. Cassin, Paris, Cerf, 2018, Sources chrétiennes 596, p. 351-353.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6