« L'ami de l'époux est tout joyeux d'entendre la voix de l'époux »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison. Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. Celui à qui l'épouse appartient, c'est l'époux ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. » (Jn 3, 22-30)
Il répand l'Esprit
Notre Seigneur, voyant cette impureté de la chair qui ne saurait en aucune manière honorer Dieu, vient en tous les hommes premièrement par le baptême : Vous tous qui avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ (Ga 3, 27). Il vient en nous par son Esprit, il répand son Esprit au milieu de notre chair pour être lui-même le principe de toute l'œuvre de l'homme et ainsi honorer Dieu en lui par son Esprit. Or, cet Esprit de notre Seigneur en venant dans l'homme y répand les vertus, les inclinations et les sentiments de notre Seigneur. Il nous communique les mêmes grâces, les mêmes dons qu'à lui, et c'est ainsi que nous sommes revêtus de notre Seigneur : Vous tous qui avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ. Mais, comme notre Seigneur n'est peint en nous que comme une première esquisse par le baptême, ne nous y donnant de vie que comme à un petit enfant et n'y venant vivre en nous que dans l'état de son infirmité – il nous donne, autrement dit, son Esprit pour agir encore faiblement et pour représenter en nous la vie d'infirmité qu'il a menée jusqu'à la mort –, par la confirmation il nous donne un esprit plus fort, il nous donne par son Esprit une vie parfaite, une vie forte et vigoureuse, une vie de force pour représenter en nous sa vie de Résurrection et sa vie après l'Ascension.
Jean-Jacques Olier, p.s.s.
Prêtre du diocèse de Paris, Jean-Jacques Olier († 1657), dit aussi « Monsieur Olier », a fondé le premier séminaire français, à la suite du concile de Trente, ainsi que la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. / Vivre pour Dieu en Jésus Christ, Paris, Cerf, 1995, p. 41-42.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6