"Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père" (Mt 10, 17-22)
Chant final: "Eveillez vous" par la communauté de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas
de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé. »
Source : AELF
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Pourquoi un tel texte le lendemain de Noël ? Même si ce Noël que nous venons de célébrer a été très particulier, il représente tout de même, pour une majorité de personnes, un temps de trêve, de paix. Pourquoi en sortir aussi brusquement ? D’autant que ce texte n’appartient pas aux récits touchants à l’enfance de Jésus ! Il fait partie des paroles qui accompagnent l’envoi des disciples chez Matthieu. Pourquoi donc ? En fait, chacun à leur manière, l’évangile de Luc et celui de Matthieu annoncent la naissance du Sauveur au cœur même des conflits, des rivalités, des nuits de notre monde. « ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.18 Vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi : ils auront là un témoignage, eux et les païens ». A cause de moi. A cause de cette naissance, l’évangile de Matthieu parle du massacre des nouveau-nés de Bethléem perpétré par Hérode. Luc, lui, rappelle la naissance de Jésus dans un lieu inapproprié, une étable, à cause du pouvoir d’Auguste qui a commandé un recensement général. Dieu envoie son Fils au cœur de notre histoire, sans tricher. Mais c’est dans ce sordide-là que le Fils va révéler son amour, plus fort que toute violence, plus fort que la mort même. Aussi, l’appel retentit : « ne vous inquiétez pas. L’Esprit de votre Père parlera en vous. » Personne ne pourra annuler la présence de Dieu au cœur même du sordide. Les croyants, eux, sont appelés à se laisser transformer et à être témoins de ce salut.
Père, que ta venue humble mais sûre chasse de nous toute peur, toute angoisse. Sans mièvrerie, que nous portions humblement, à notre tour, ce trésor qui nous dépasse : le prince de la paix est venu et il nous sauve.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6