Mercredi 23 décembre (semaine préparatoire à Noël)
Antienne du Magnificat
Ô Emmanuel, notre législateur et notre Roi, espérance et salut des nations, viens, Seigneur, viens nous sauver.
Méditation
"Ô Emmanuel, notre législateur…" Le Dieu dont nous préparons la venue, loin d'être désintéressé des affaires des hommes, nous a au contraire donné une Loi : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Lv 19, 18). Ce commandement sera poussé à l'extrême par le Christ, jusqu'à l'impératif : "Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux" (Mt 5, 44).
Dura lex sed lex : "la loi est dure mais c'est la loi", dit l'adage juridique. La Loi de Dieu, elle, n'est pas dure… mais elle est exigeante, parce que c'est notre salut, c'est-à-dire notre bonheur, qui est en jeu ! En effet, chaque fois que je n'accueille pas mon prochain comme un don, je fais obstacle à la tendresse divine, et je défigure l'image de Dieu en l'humanité.
Dès lors, comment puis-je sérieusement me préparer au retour de mon législateur, si je ne me soumets pas d'abord avec confiance à sa Loi ? Comment chanter les louanges de mon législateur avec les anges, si je ne vis pas joyeusement le commandement d'amour ?
Il me faut aimer à l'exemple de Marie restant auprès de sa cousine Élisabeth avant de se mettre en route vers Bethléem. Dans nos cœurs de pécheurs, il y a un abîme entre notre désir de recevoir abondamment la tendresse divine, et notre propre capacité de la répandre par une tendresse qui s'étende à tous. Heureusement, le Seigneur vient nous sauver ! Alors, ne refusons pas l'effort !
Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l'égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant […]. Et qu'ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. » (1 Th 3, 12-13)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6