Premiers soutiens de l’abbé Camille

L’abbé Camille Costa de Beauregard s’installe au cœur de sa fondation. Il prend grand soin à lui donner des assises solides, tant au niveau spirituel, éducatif que matériel. Dès le début, fortement soutenu l’abbé Chenal, il s’entoure des frères des écoles chrétiennes pour s’occuper des enfants le jour, ainsi que des sœurs de la Charité pour les plus petits. Désirant former les orphelins aux métiers agricoles, il recrute un jardinier, pilier du Bocage durant de nombreuses années, M. Lallemand. Ce dernier met en place, peu à peu, une grande variété de cultures, avec l’installation de serres de haut niveau technologique.

 

Le déploiement d’une pédagogie

L’abbé Camille sépare les enfants en fonction de leur âge, pour que chacun vive et se forme selon ses besoins. Jusqu’à leur première communion, ils vivent à la maison du Bocage essentiellement, où ils suivent leurs classes. Ensuite, ils commencent l’apprentissage, selon les désirs de chacun. Tous font au moins deux années en horticulture, avant de pouvoir se spécialiser dans des domaines plus variés.

 

L’abbé se fait fermier

Il acquiert en 1875 le domaine de La Villette, au sud de Chambéry, où il s’installe avec les apprentis, laissant l’abbé Chenal gérer la maison de Chambéry. Là, il leur apprend la gestion d’un domaine agricole, avec toutes les contraintes du travail de la terre. Les plus grands sont une des priorités de Camille. Il se rend compte qu’il est important qu’ils entrent dans le monde avec un bon bagage et que ces dernières années au Bocage seront pour eux le socle d’une vie saine et sainte. Voici ce qu’il leur dit.

 

La recherche de Dieu avant toute chose

« Et d’abord, cherchons-nous Jésus, cherchez-vous Dieu ? L’aimez-vous de tout votre cœur, de tout votre esprit, de toute votre âme, de toutes vos forces ? Il y a tant d’hommes en ce monde qui ne s’occupent pas de Dieu, pas plus que s’il n’existait pas, d’enfants qui ne pensent jamais à lui ! Oui mes chers enfants, à tous ceux qui cherchent ainsi le bon Dieu, malgré la longueur de l’épreuve, nous pouvons leur faire cette réponse si douce qui fut faite aux saintes femmes et aux disciples du Sauveur : « Vous le trouverez, vous le verrez un jour ! »

 

Témoignage sur l’humilité de Camille

« Ce qui m’a frappé le plus, c’est son humilité… Jamais je ne l’ai entendu se vanter, ni même parler du bien qu’il faisait. Jamais je ne l’ai entendu se glorifier de la situation de sa famille. Au contraire, on aurait cru qu’il voulait oublier qu’il était de noble origine. Et avec les humbles, il avait autant de considération qu’avec les plus grands personnages… Il fuyait tous les honneurs ».

 

Suis-je vrai devant Dieu ? Suis-je vrai devant les autres ?

 

Notre Père…,

Je vous salue Marie…,

Gloire au Père au Fils et au Saint-Esprit,

comme il était au commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles, Amen !

 

Prière pour la béatification de l’abbé Camille.