3e dimanche de l'Avent

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Parole de Dieu (Lc 7, 36-38) 

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d'albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. 

Méditation 

Au début de cette troisième semaine de retraite durant laquelle nous essaierons de livrer un peu plus nos cœurs à Dieu, il est bon de contempler cette femme de l'Evangile se livrant toute entière à notre Seigneur. Elle nous montre, en négatif, combien notre « oui » à Dieu est paralysé par toutes sortes de réserves, notre amour, tiède, et notre don, petit. Telle est probablement la cause de la médiocrité de nos vies spirituelles. La vie de Christine du Christ nous invite au contraire à faire nôtre les gestes de la femme pécheresse à l'égard de Jésus.

Christine naquit en Allemagne en 1269. Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous ignorons le nom qui lui fut donné au baptême. Le surnom de Christine lui fut imposé par le Christ lui-même, mais nous ne savons pas en quelle circonstance. A l'âge de six ans, nous la trouvons petite pensionnaire chez les sœurs prémontrées de Rhetirs.

À l'âge de dix ans, tandis qu'elle chante l'office, Jésus lui apparaît comme un petit enfant dans un soleil éblouissant. Elle s'apprête à le saisir pour l'embrasser tendrement. Mais déjà la vision a disparu. Christine comprend qu'il faut une âme pure comme le soleil pour saisir le Seigneur. Elle décide alors de se confesser et, à peine a-t-elle reçu l'absolution, que de nouveau paraît l'Enfant-Jésus qui, cette fois, descend tout droit dans son cœur. Quelques années plus tard, après être devenue elle-même chanoinesse de l'ordre de Prémontré, elle tombe de fatigue un matin de Noël, après avoir récité douze « rosaires » (le rosaire moderne, tel que nous le connaissons aujourd'hui, n'était pas encore en usage à l'époque). Jésus lui apparaît alors jouant avec des roses : « Ma bien-aimée, dit-il, pare ton âme de roses semblables, c'est-à-dire de vertus solides. Mon tabernacle doit être non seulement pur comme le soleil, mais aussi orné de fleurs ». A son réveil, elle aperçoit sur l'autel, l'enfant divin couché dans une crèche et entouré de douze roses – les douze rosaires qu'elle avait récités. D'autres fois, Christine verra les cœurs de ses sœurs s'ouvrir comme des roses au moment de communier au Pain de Vie.

Il y aurait bien des fioretti à raconter sur la courte de vie de Christine du Christ, décédée à 22 ans : ses joies, ses visions surnaturelles, ses luttes, ses émerveillements, ses tentations, ses prophéties… Mais peut-être que ces quelques mots du maître Adam Scot (présenté au début de cet Avent), sur l'évangile de la pécheresse pardonnée oignant les pieds du Christ, résument bien de quelle manière notre petite Christine fut livrée à la tendresse de Dieu :

Par la douceur de l'onction caressons-le, cherchons à lui plaire par la suavité de l'amour véritable et cet amour s'appuie sur les bienfaits vraiment innombrables qu'il nous a départis. Repassez en votre esprit, autant que vous le pouvez, les bienfaits de ces portions du temps, le passé, le présent, l'avenir et, comme dans l'albâtre on trouve le parfum de l'onction, vous aussi vous trouverez dans cette considération les affections de l'amour. 

Prière de la communauté

Prière au Cœur de Jésus, de Saint Hermann Joseph, o.praem (1150-1242)

Je te salue, Cœur bien-aimé, Que ton amour pénètre à fond ; Doux Cœur de Jésus, je t'aime. Incline-toi vers mon cœur, Afin qu'il puisse s'unir à toi, Que mon cœur aspire à toi, Qu'il puisse s'unir à toi. O Douceur immense de Dieu, Emplis l'intérieur de mon cœur ; Amour, prends en moi ta croissance, Accomplis tout ce qui te plaît. Que mon cœur ne soit plus à soi, Qu'il vive pour toi, qu'il soit tien, Qu'il soit en toi, toi-même en lui ; Au sein de Dieu qu'il se repose.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Retraite d'Avent : "Noël, l'épanouissement de la tendresse"

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