ch 48 Du travail manuel quotidien 10 à 21

v 12 "Puis, après tierce, jusqu'à la neuvième heure, tous iront au travail qu'on leur a prescrit."

1°)Liberté et travail. - Dans la Règle bénédictine le travail est "prescrit". Nous pouvons donc y voir une obligation qui s'impose à la condition humaine. C'est une forme d'obéissance et même une offrande de ses capacités à la volonté divine dans un esprit de service. Le travail devient une monnaie d'échange. Nous pouvons y voir aussi une mise à disposition de notre mental et de notre affectivité au service rendu. St Paul ira jusqu'à dire "que celui qui ne travaille pas, ne mange pas non plus, s'ils sont oisifs" Le travail nous mobilise, oriente notre énergie de transformation du monde. Il nous relie aux autres,à qui nous proposons nos services.

2°)Le travail, outil de transformation. - Tout travail représente une parcelle d'emprise sur la vie. Celui qui nous est "prescrit" représente notre part professionnelle, sociale ou bénévole. Il peut devenir offrande si nous y mettons notre créativité, d'oubli de soi, nos capacités d'apprentissage et de transformation pour évoluer et faire évoluer les  conditions de vie. On parle aujourd'hui du "télé-travail", du travail à distance, sans oublier le travail "sur soi" . Toutes ces formes de travail ont un point commun : prendre en considération le réel de la vie, avec ses lois et ses contraintes. Même si un danger important peut nous guetter : celui de devenir dépendant du travail au point d'oublier le "lâcher-prise". La Règle devient alors éducatrice d'équilibre. Le temps du travail est à faire dans le créneau prévu. Le travail est un aspect de l'obligation inhérente à la condition humaine mais sans jamais lui enlever une part de liberté , si non c'est l'esclavage.

3°)Le travail et le sens du réel. - L' enseignement de Jésus s'est enraciné dans le monde, en un temps et en un lieu. On évoque parfois le paradis terrestre : c'est ce monde dans lequel nous vivons, où cohabitent le bien et le mal. Dieu fait alliance avec l'homme. Ce monde est aimé par Dieu et notre modeste ou glorieux travail contribue à le transformer. Notre travail nous conduit à utiliser notre intelligence qu'il s'agisse de personnes à aimer et à aider ou d'agir sur les conditions matérielles pour les rendre plus vivables, plus belles. Le travail peut devenir le premier degré d'obéissance. Le refus de travailler serait peut-être le mal, ce refus d'avoir prise sur le réel.


Seigneur, fais-de nous des artisans d'amour !   js


Prière de la communauté

Benoît

Benoît, Toi qui nous as instruis par ton enseignement, Béni de Dieu, maître très bon; assiste-nous, et prends pitié, de tous ceux et celles qui ont recours à toi Par la miséricorde que tu as eue envers les autres et par celle que Dieu a eue envers toi aie pitié de nous et de notre misère, que nous puissions avec toi nous réjouir de ton bonheur. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Règle de Saint Benoît pour les laïcs

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