"Béni soit le Seigneur, mon rocher ! "

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Samedi 21 novembre 2020, 33ème semaine du Temps Ordinaire, année A

Présentation de la Vierge Marie

Mémoire

Oraison:

Puisque nous célébrons la mémoire de la très sainte Vierge Marie, accorde-nous, Seigneur, par son intercession, le bonheur de vivre maintenant en ta présence et d'avoir part, un jour, à la plénitude de ta grâce.

Lectures de la messe

Première lecture (Ap 11, 4-12)

Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui disait : « Les deux témoins chargés de prophétiser, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu'un veut leur faire du mal, un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ; oui, celui qui voudra leur faire du mal, c'est ainsi qu'il doit mourir. Ces deux témoins ont le pouvoir de fermer le ciel, pour que la pluie ne tombe pas pendant les jours de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l'eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux, aussi souvent qu'ils le voudront. Mais, quand ils auront achevé leur témoignage, la Bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres restent sur la place de la grande ville, qu'on appelle, au sens figuré, Sodome et l'Égypte, là où leur Seigneur aussi a été crucifié. De tous les peuples, tribus, langues et nations, on vient regarder leurs cadavres pendant trois jours et demi, sans qu'il soit permis de les mettre au tombeau. Les habitants de la terre s'en réjouissent, ils sont dans la joie, ils échangent des présents ; ces deux prophètes, en effet, avaient causé bien du tourment aux habitants de la terre. Mais, après ces trois jours et demi, un souffle de vie venu de Dieu entra en eux : ils se dressèrent sur leurs pieds, et une grande crainte tomba sur ceux qui les regardaient. Alors les deux témoins entendirent une voix forte venant du ciel, qui leur disait : « Montez jusqu'ici ! » Et ils montèrent au ciel dans la nuée, sous le regard de leurs ennemis. – Parole du Seigneur.


Psaume (Ps 143 (144), 1, 2, 9-10)

Béni soit le Seigneur, mon rocher ! Il exerce mes mains pour le combat, il m'entraîne à la bataille. Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m'abrite, il me donne pouvoir sur mon peuple. Pour toi, je chanterai un chant nouveau, pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes, pour toi qui donnes aux rois la victoire et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.


Évangile (Lc 20, 27-40)

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de résurrection – s'approchèrent de Jésus et l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d'enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit. – Acclamons la Parole de Dieu.



“Les enfants de ce monde prennent femme et mari.Mais ceux qui ont été jugés dignes

d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir: ils sont semblables aux anges,ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.”


Frères et sœurs bien aimés, l'Evangile que la liturgie nous propose aujourd'hui, relate l'entretien de Jésus avec des Sadducéens. Mais peut être ces derniers auraient ils pu être l'un de nous par leurs préoccupations très terre à terre…!

Jésus, comme il le fait souvent, va inviter à un dépassement, à resituer notre réflexion, à  dépasser nos préoccupations terrestres, afin de les envisager dans une perspective de foi, de résurrection!

Cela peut à première vue nous désorienter que d'envisager de quitter nos repères habituels, nos finalités habituelles peut-être aussi.

Et pourtant...

Cela nous interroge quant à notre vision de la vie à l'école de l'Évangile, quant à cet Évangile qui est ce repère à partir duquel nous sommes invités à tout envisager, tout organiser.

Bien souvent pourtant, l'Évangile n'est qu'un "accessoire" secondaire, dont nous oublions jusqu'à l'existence...!


“Les deux témoins chargés de prophétiser, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.”


Nous sommes invités aujourd'hui à demeurer dans cette certitude que l'Évangile est la lumière qui guide nos pas, que le Seigneur est notre Lumière et notre Salut.

Peut-être y a-t-il des zones d'ombres dans nos vies, peut-être y a-t-il des peurs, des incertitudes aussi…

Face à tout cela cependant, le Seigneur Jésus demeure le grand Vainqueur, demeure le Soleil de justice qui resplendit dans les ténèbres, et qui nous appelle à renaître, à entrer avec Lui dans son Royaume.

Forts de cette assurance, chers frères et sœurs bien aimés, vivons dans la foi, vivons un chemin de sanctification, afin que nous soyons trouvés dignes  “d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts.”

Amen.


"Une première chose à rappeler, c'est que l'adoration avec exposition est un acte d'Eglise.

Sans que cette dimension soit absente de l'oraison, elle est plus signifiée dans l'adoration eucharistique. Pourquoi? Parce qu'elle ne se vit pas seul, mais en communauté, comme pour l'Eucharistie.

Elle se déroule avec un prêtre (ou une personne mandatée pour cela), un rite précis, des prières...

De manière plus spirituelle, c'est aussi un lieu très fort d'expression et de visibilité du mystère de l'Eglise. Par l'adoration eucharistique, on a comme une icone de l'Eglise rassemblée autour de son cœur qui est l'eucharistie, même si c'est dans la célébration de la messe que cela est le plus souvent signifié.

Ce qui nous amène à rappeler la spécificité eucharistique de cette dévotion. Cette coloration eucharistique comme on le voit dans le rituel, peut se vivre dans deux directions: la méditation et l'adoration.

a) D'une part une méditation sur le mystère de l'Eucharistie. Les thèmes  pour cette méditation ne manquent pas: l'approfondissement que dieu nous fait dans l'Eucharistie, l'humilité et l'amour du Christ qui a voulu rester présent parmi nous, les sentiments du Christ en instituant l'Eucharistie, le sens de l'Eucharistie dans ma vie, la contemplation du mystère de celui qui m'habite...(...)

b) D'autre part, cette couleur eucharistique doit être celle de l'adoration même si cela n'exclut pas d'autres types de prières come l'intercession...D'une certaine manière, ce temps de prière ne doit pas ressembler aux autres et devrait garder cette teinte dominante d'adoration, de culte rendu à Dieu où l'on s'efforce, selon la belle expression biblique, de "soutenir l'ovation"; tout en reconnaissant que c'est surtout Dieu qui nous met dans l'adoration qui n'est rien d'autre que la prière contemplative par excellence."

"Oraison ou adoration" Fr Emmanuel-Marie du Saint Esprit, O.C.D., Trois-Rivières, Québec

"Vives Flammes", Ed. du Carmel


HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN
SUR L'ÉVANGILE DE MATTHIEU

Faites attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la main vers ses disciples : Voici ma mère et mes frères. Et ensuite : Celui qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère. Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut naquît d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le Christ fût créé en elle ? Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans son sein.

Voyez si ce que je dis n'est pas vrai. Comme le Seigneur passait, suivi par les foules et accomplissant des miracles divins, une femme se mit à dire : Heureux, bienheureux, le sein qui t'a porté ! Et qu'est-ce que le Seigneur a répliqué, pour éviter qu'on ne place le bonheur dans la chair ? Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent ! Donc, Marie est bienheureuse aussi parce qu'elle a entendu la parole de Dieu, et l'a gardée: son âme a gardé la vérité plus que son sein n'a gardé la chair. La Vérité, c'est le Christ ; la chair, c'est le Christ. La vérité, c'est le Christ dans l'âme de Marie ; la chair, c'est le Christ dans le sein de Marie. Ce qui est dans l'âme est davantage que ce qui est dans le sein.

Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la Vierge Marie. Pourquoi ? Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps entier. S'il s'agit du corps entier, le corps est certainement davantage qu'un seul membre. Le Seigneur est la tête, et le Christ total est à la fois la tête et le corps. Bref, nous avons un chef divin, nous avons Dieu pour tête.

Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres du Christ, et vous êtes le corps du Christ. Comment l'êtes-vous ? Faites attention à ce qu'il dit : Voici ma mère et mes frères. Comment serez-vous la mère du Christ ? Celui qui entend, celui qui fait la volonté de mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. En effet, je comprends bien : mes frères ; je comprends bien : mes sœurs. Car il n'y a qu'un seul héritage : c'est pourquoi, le Christ, alors qu'il était le Fils unique, n'a pas voulu être seul : dans sa miséricorde, il a voulu que nous soyons héritiers du Père, que nous soyons héritiers avec lui.


Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 18 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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