"Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants" (Lc 20, 27-40)

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Chant final: "Tout vit par toi" par Brigitte et Jean Paul ARTAUD

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère
qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu
et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel

Après le grand nettoyage opéré par Jésus dans le Temple de Jérusalem, les évangiles de Matthieu, Marc et Luc rapportent plusieurs controverses entre Jésus et des groupes juifs qui avaient pignon sur rue au premier siècle de notre ère. Aujourd’hui, ce sont des sadducéens, un groupe dans lequel se recrutaient les grands prêtres en poste au Temple de Jérusalem. Pour ridiculiser la conception des pharisiens que Jésus partageait sur la vie dans l’au-delà, ils présentent un cas d’école complètement farfelu : celui d’une femme qui aurait eu successivement sept maris, chacun étant devenu son conjoint dans des conditions parfaitement conformes à la loi de Moïse.

Jésus, qui aurait pu se trouver coincé, s’en sort par le haut. Si, au moment de l’épisode du Buisson ardent, Dieu déclara qu’il est le Dieu d’Abraham, Dieu d’Issac, Dieu de Jacob, c’est bien parce que les trois patriarches étaient vivants. Sinon, il se serait fait connaître à Moïse par un autre processus. Au terme, ses débatteurs n’ont rien à répondre.

Disant cela, Jésus avance que la vie dans l’au-delà faisait partie de la révélation depuis les origines, alors que beaucoup de ses contemporains n’y croyaient pas, sauf les pharisiens. Effectivement, comme l’écrit saint Paul, on imagine mal que l’amour de Dieu pour les personnes humaines n’existe que pour cette vie seulement (1 Co 15, 19). « Amour » rime avec « toujours ». La résurrection de Jésus est le premier d’un événement qui nous concerne tous bien que nous ayons du mal à l’imaginer.

Confiance : c’est le maître-mot qui nous aide à avoir foi en cette espérance d’une vie après la mort. Que Dieu nous aide à en faire notre attitude première, et à ne pas nous y dérober.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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