Chant final: "C'est toi ma lampe, Seigneur" par la communauté de Taizé

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
« Il est écrit :
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel

Il est célèbre, le coup de colère de Jésus entrant dans le Temple de Jérusalem, quelques jours avant qu’il soit arrêté et mis à mort. La façon de faire de Jésus est pourtant un peu moins violente chez le troisième évangéliste que chez Marc et Mathieu : il ne renverse pas les tables des changeurs ni les sièges de vendeurs de colombes. L’essentiel est dans les paroles qu’il prononce, qui contiennent une citation d’Isaïe et de Jérémie : « Ma maison sera une maison de prière » et non pas « une caverne de bandits » (Is 56, 7 ; Jr 7, 11).

Etait-elle pourtant si scandaleuse que cela la présence de vendeurs dans le Temple ? Dans les églises catholiques et les temples des églises réformées, il est bien rare qu’il n’y ait pas des endroits où l’on vende quelque chose : des livres, des bibles, des lumignons… Les fidèles seraient même déçus s’ils ne trouvaient pas de quoi satisfaire leur piété.

Cela est vrai, mais la juste attitude est une ligne de crète. Du service rendu aux fidèles, qui implique quelques mouvements d’argent, on tombe facilement dans la marchandisation de la religion. Dans certaines villes de pèlerinage, la surabondance des points de vente scandalise les fidèles les plus exigeants.

Luc, d’ailleurs, donne une précision que Matthieu et Marc ne fournissent pas, à savoir que Jésus, après avoir fait le ménage dans le Temple et dénoncé le profit qui s’y pratiquait, revient dans le Temple et y enseigne. Il rend à l’édifice sa vocation première : c’est le lieu de la Parole, pas celui du commerce.

Aide-nous, Seigneur, à purifier la relation qui nous relie à toi : pas de commerce ni de marchandage, notamment dans nos prières de demande. Tu te donnes à nous gratuitement.