Vendredi 20 novembre
En chemin vers Dimanche
Sacrée pédagogie
La pointe de la parabole n'est pas l'enfer. C'est d'abord une invitation vigoureuse à mieux vivre le présent les uns avec les autres. Il s'agit de nous inquiéter non pas de notre salut personnel mais de la santé et du salut des plus faibles et les plus démunis.
Je me décide aujourd'hui à faire de mon mieux pour être présent aux plus petits qui sont les siens.
Commentaire de l'Apocalypse
Nous sommes à la scène centrale de l'Apocalypse. Voyant l'ange (le Messie) tenant le petit livre en main, Jean entend une voix qui lui ordonne de le chercher. Il accomplit le même mouvement que l'Agneau prenant le rouleau des mains de Celui qui était assis sur le trône (Ap 5, 7). Mais, tandis que l'Agneau y allait tout seul, de son plein gré, montrant ainsi son pouvoir, Jean doit attendre qu'on le lui ordonne : « Va prendre le petit livre ». Nous avons toujours besoin d'un ange qui nous montre ce qu'il faut faire. Nous avons tous besoin d'être invités à prendre le petit livre. Car le salut ne vient pas de nous, de nos efforts, de nos entreprises, mais de l'écoute de l'Évangile. Et l'Église est là pour rendre plus aisée cette écoute : il y a un frère, une sœur, qui nous aide à comprendre le sens profond de ce qui est écrit. La Parole de Dieu, en effet, on ne peut pas la lire tout seul, sans la communauté des croyants. De même que personne ne peut se baptiser de lui-même (personne ne se fait chrétien par lui-même), de même personne ne peut écouter la Parole de Dieu en dehors de l'Église. Nous avons toujours besoin d'entendre et de réentendre l'Évangile. Puis saint Jean entend : « Prend, et mange-le ! ». L'Évangile doit être entendu, fréquenté, scruté, connu par cœur, lu et relu, vu et revu, comme nous le ferions avec notre trésor le plus précieux. En reprenant l'image utilisée par saint Jean, nous pourrions dire qu'il ne faut pas simplement le manger, mais le digérer ! C'est de ce petit livre que dépendent notre salut et celui du monde. C'est une parole douce comme le miel, car c'est une lettre d'amour de Dieu pour nous, pour parler comme les Pères. Mais c'est aussi une parole amère lorsqu'elle descend dans les entrailles, c'est-à-dire quand elle entre dans notre vie. Elle la corrige, la redresse, la taille et l'édifie, l'exhorte et la rabroue. Cette amertume est indispensable pour que nous nous écartions de tout égocentrisme et puissions croître jusqu'à l' « âge du Christ ».
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6