Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Le saint du jour : 

Saint Abdias, prophète du VI^e siècle av. J.-C qui fut appelé à réconforter le peuple d'Israël déporté, prie pour nous qui avons recours à toi.

Du livre de l'apocalypse de Saint Jean : 

« Tu es digne, de prendre le Livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute tribu, langue, peuple et nation. Pour notre Dieu, tu en as fait un royaume et des prêtres : ils régneront sur la terre. »

De l'Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc :

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t'anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. » (Lc 19, 41-44)

Méditation : 

Tu pleures, Seigneur, devant Jérusalem, cette ville aux proies de tant de troubles, de conflits, de combats, hier comme aujourd'hui.
Mais Jérusalem, c'est aussi plus largement ton peuple.
Je fais partie de ce peuple.
J'entends tes pleurs.
Combien de fois t'ai-je méconnu dans le visage d'un pauvre, la misère d'un malade ?
Combien de fois t'ai-je ignoré, dans tel ou tel signe discret, occupé que je suis des problèmes de ce monde ?
Combien de fois ai-je trahi ta dignité en me rendant indigne de porter ton nom par mes paroles et mes actes ?
Oui, je suis de ce peuple, qui t'a tant de fois oublié, blasphémé, trahi.
Oui, je suis de ce peuple, qui par malveillance ou simple lâcheté t'a regardé mourir sur la croix.
N'est-il pas plus simple de se joindre à la horde de la foule haineuse qui lapide le bouc émissaire plutôt que de prendre la défense de l'innocent ?
C'est pourtant ici-bas sur cette croix que s'établit définitivement ta royauté, avec ta couronne d'épines. De ton côté percé tu nous baptises dans le sang et l'eau sainte.
Tu es ce roi qui, malgré la mort, ressuscite au troisième jour, dans la gloire et la vérité.
Tu es bien cet agneau qui seul est digne d'ouvrir le livre des sceaux.
Alors si comme Pierre je t'ai renié tant de fois, aujourd'hui je te reconnais comme mon Maître Souverain, dans cette vie et dans l'autre.
Je n'ai rien à craindre de toi, car tu es mon berger, avec toi je ne manque de rien, toi seul sais ce qui est bon pour moi.
Tu ne cesses de pleurer, Seigneur, en voyant tes enfants se faire la guerre, abîmer ta création, soudoyer leurs engagements : puissent tes larmes couler sur moi comme un torrent salvateur.
Tu ne cesses de pleurer, ô Christ, en nous voyant trahir les promesses de notre baptême : puissent tes larmes briser les remparts de mon cœur pour que la miséricorde me gagne.
Tu ne cesses de pleurer, Esprit-Saint, lorsque tu es blasphémé, repoussé ou ignoré : puissent tes larmes se changer en pluie de lumière pour que nos yeux s'ouvrent enfin.
Sainte Marie, mère de miséricorde et de douleur, toi qui as tant pleuré dans le silence, prie pour nous et notre monde.

La question du jour : Moi aussi qui pleure, quelle prière j'adresse au Seigneur pour obtenir le repos ?

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous, répondez à cette question en commentaires ou parlez d'autres choses, ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !!