Chant final: "En Jésus seul" par Hélène GOUSSEBAYLE

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
à cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »
En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas
et rendre gloire à Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Relève-toi et va :
ta foi t’a sauvé. »

Source : AELF

Méditation Pasteur Corinne Charriau

Sur les dix lépreux, un seul revient sur ses pas, un seul revient sur ses pas en rendant gloire à Dieu, un seul revient sur ses pas pour tomber face à terre aux pieds de Jésus. Pourtant, ils étaient tous les dix partis vers le prêtre comme Jésus le leur avait demandé pour se montrer. En effet, lorsqu’un lépreux était guéri, il devait se montrer pour être déclaré pur, et il pouvait alors réintégrer la communauté.

Nous pouvons donc comprendre que Jésus en les envoyant voir le prêtre les invite déjà à croire en leur guérison. Pour nous dire qu’ils sont guéris, le texte biblique nous rapporte qu’ils sont purifiés : « Or, pendant qu’ils y allaient, ils furent purifiés. ». Le texte ne dit pas qu’il est question de salut.

Et seul le lépreux qui est revenu sur ses pas, celui qui a fait demi-tour en rendant gloire à Dieu, en rendant grâce à Jésus, seul celui-là a entendu Jésus lui dire « Ta foi t’as sauvé ». Là, il s’agit bien de salut.

Cet homme guéri fait le lien entre sa guérison et Dieu, sa guérison et Jésus. Il rend gloire à Dieu, il rend grâce à Jésus. Du coup, il fait le lien entre Dieu et Jésus.

Ce qui lui est arrivé n’est pas juste dans un sens. « L’un d’entre eux, voyant qu’il était guéri ». Cet homme a vu qu’il était guéri, il a pris conscience de sa guérison. Son « voir » fait écho au « voir » de Jésus, de Jésus qui l’avait vu lui et les neuf autres lépreux.

Cet homme « voit » qu’il est guéri. Il a placé sa confiance en Jésus, et sa confiance ne s’arrête pas au miracle de la guérison. Lui, qui comme les neuf autres avaient crié « Jésus, maître, aie pitié de nous », va aller au-delà du constat de la guérison physique en se tournant vers Dieu et en faisant demi-tour jusqu’à Jésus. La foi s’inscrit dans une dynamique relationnelle avec Dieu, avec Jésus.

Cet homme était un samaritain, cet homme était un étranger. Pour lui, un avenir s’ouvre avec Dieu. La grâce de Dieu ne s’arrête pas aux frontières qu’élèvent les humains, aux barrières qu’ils érigent.