Jour 7 - La résurrection de la chair

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            Chers Priants,

            Le Symbole des Apôtres se termine sur l'affirmation suivante : « Je crois… à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen. » A quoi ressemblera notre vie au Ciel ? Qu'est-ce que la fin des temps ? Essayons d'en dire quelques mots.

Que se passe-t-il à notre mort ?

            Au moment de notre mort, l'âme se sépare du corps. L'âme passe aussitôt par le jugement particulier. Ce jugement particulier détermine la destinée de l'âme selon la foi et les œuvres, qui manifestent l'acceptation ou le refus de l'amour de Dieu: « ceux-ci à une peine éternelle [enfer], et les justes à une vie éternelle [ciel=paradis] » (Mt 25, 46). Les péchés restants de ceux qui ne se sont pas volontairement coupés de Dieu sont purifiés « comme à travers le feu » (1 Co 3, 15) au purgatoire, avant la vision de Dieu face à face au paradis (Ap 22, 4). « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'amour » affirme saint Jean de la Croix. Dieu n'est qu'amour et miséricorde, mais l'homme peut refuser cet amour : l'enfer, même si l'on peut espérer qu'il soit le plus vide possible, existe au moins comme possibilité, afin de permettre à l'homme de choisir librement Dieu !

            Puis, lors du retour du Christ en gloire à la fin des temps, dont seul Dieu connaît la date (Mc 13, 32 – si quelqu'un prétend la connaître, c'est donc forcément un imposteur !), aura lieu le jugement dernier et universel. Il consiste en la proclamation du jugement de toute l'humanité et de toute l'histoire. Alors, les corps ressusciteront et participeront à la vie de l'âme déterminée au jugement particulier. Tout sera récapitulé et rassemblé dans le Christ (Ep 1) : les justes seront associés à son triomphe et partageront la joie de voir Dieu et d'être unis à lui dans un monde nouveau (Ap 21), en communion les uns avec les autres.

La résurrection de la chair

            Avec quel âge vais-je ressusciter ? Ou si j'ai une jambe en bois : vais-je ressusciter avec ma vraie jambe ou avec la fausse ? Ou encore : vais-je reconnaître ma femme ou mon mari au Ciel (cf. Mt 22, 25‑32) ? Toutes ces questions sont légitimes, mais elles partent du présupposé que « le Ciel, c'est comme la terre, mais en mieux ». Or le Ciel, ce n'est pas du mieux, c'est de l'inimaginable ! Saint Jean fait remarquer : « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu'il est. » (1 Jn 3, 2).

            Ce qui est sûr, c'est que nous ressusciterons avec un corps, mais un corps glorieuxCe corps, comme celui du Christ ressuscité, sera bien mon corps : on reconnaissait Jésus ressuscité.  Mais cette chair aura des propriétés extraordinaires : Jésus ressuscité pouvait entrer toutes portes closes, disparaître, et ses plaies étaient glorieuses. Il fallait parfois quelques instants aux disciples pour le reconnaître ainsi! Saint Paul exprime cela par l'image du grain qui meurt pour devenir du blé : c'est bien le même être, mais quelle différence entre le grain et l'épi ! « 42 Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable ; […] 44 ce qui est semé corps physique ressuscite corps spirituel » (1 Co 15, 35‑44). Ce corps glorieux va assumer tout ce qui a fait notre existence : notre chair, avec ses beautés et ses blessures transfigurées ; nos relations humaines, en particulier avec celles et ceux qui ont été uniques pour nous, comme dans le mariage ; et tout ce qui a fait notre histoire, dont la beauté de la création avec sa faune et sa flore. Sans mon corps, je ne serais pas vraiment moi-même. Comment cela se fera-t-il : inimaginable !

Résumons

            Dans un acte totalement libre, préparé par ma foi et mes oeuvres sur terre, je choisirai à ma mort, soit de refuser Dieu – ce sera l'enfer, soit d'accepter l'amour de Dieu. Alors, si nécessaire, je me purifierai au purgatoire avant de jouir de Dieu face à face au paradis. A la fin des temps, Jésus reviendra dans la gloire, et ce sera la résurrection de la chair. Mon corps, qui fait partie intégrant de mon humanité, s'associera, de façon transfigurée, à la vie de mon âme.

Prions

            Seigneur, je te remercie de m'appeler à partager ta vie divine pour l'éternité ! Merci aussi d'associer à ce bonheur tout ce qui fait mon existence, en particulier mon corps qui est le Temple de ton Esprit Saint. Répands sur moi les grâces de miséricorde de ton Fils Jésus, afin que chaque instant de ma vie me prépare à te dire un « Oui » inconditionnel et plein d'amour le jour de ma mort. Donne-moi de vivre pleinement dès maintenant de cette vie éternelle inaugurée le jour de mon baptême. Et daigne ouvrir ton paradis toutes les âmes du purgatoire. Amen.

Pour aller plus loin

CEC987-1060.

Youcat n°152-165.

- Pour approfondir, je vous propose le petit livre du Cardinal Ratzinger "La mort et l'au-delà : court traité d'espérance chrétienne", Fayard, 2005.

Prière de la communauté

Credo

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Le Credo : notre foi en Dieu Trinité

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