Nouveaux saints pour que nous soyons saints - Jour 3
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Découvrons en ce 3ème jour ce nouveau saint que nous connaissons bien en France : Charles de Foucault. Bien que nous connaissions bien des textes de ce saint, que savons-nous de lui ? Découvrons donc sa vie et ses écrits.
« Quand le grain de blé qui tombe à terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits... » ( Jn 12,24)
BIOGRAPHIE - Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld – 2020 - https://www.charlesdefoucauld.org/fr/biographie.php
Charles est né en France, à Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a été baptisé deux jours après sa naissance. « Mon Dieu, nous avons tous à chanter vos miséricordes : Fils d'une sainte mère, j'ai appris d'elle à Vous connaître, à Vous aimer et à Vous prier : Mon premier souvenir n'est-il pas la prière qu'elle me faisait réciter matin et soir : "Mon Dieu, bénissez papa, maman, grand-papa, grand-maman, grand-maman Foucauld et petite sœur" ?» Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-père prend chez lui les deux enfants : Charles (6 ans) et Marie (3 ans). Le 28 avril 1872, Charles fait sa Première Communion. Il est confirmé le même jour.
Charles est intelligent et il étudie facilement. Il aime beaucoup les livres, mais il lit n'importe quoi. « Si je travaillais un peu à Nancy c'est parce qu'on me laissait mêler à mes études une foule de lectures qui m'ont donné le goût de l'étude, mais m'ont fait le mal que vous savez… » Peu à peu, Charles s'éloigne de la foi. Il continue à respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu. « A 17 ans j'étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé… » « J'étais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes : Il n'y avait plus que moi. »
Apres deux ans d'études à l'École Militaire, Charles est officier. Son grand-père vient de mourir et Charles reçoit tout l'héritage. Il a 20 ans. Pendant plusieurs années, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fêtes. On l'appelle alors le "Gros Foucauld". Mais en octobre 1880, Charles est affecté en Algérie. L'Algérie lui plaît et ses habitants l'intéressent. Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses Supérieurs. On lui enlève son emploi. A peine arrivé en France, il apprend que son régiment est envoyé en Tunisie. En janvier 1882, les 'colonnes' sont finies et Charles est de nouveau dans une caserne, vie qu'il déteste. Et le 28 janvier 1882, il envoie sa démission de l'armée.
Charles décide alors de s'installer à Alger pour préparer ses voyages. Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux Européens. Charles est attiré par ce pays très peu connu. Après une longue préparation de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif Mardochée qui sera son guide. Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a même risqué d'être tué. Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontière de l'Algérie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saleté. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld. « Cela a été dur, mais très intéressant, et j'ai réussi ! » 14 Le monde scientifique de 1'époque est enthousiasmé par le travail de Charles : une véritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire !
Mais Charles ne s'intéresse pas à cette gloire. Il quitte l'Algérie et s'installe près de sa famille à Paris. Il a 28 ans. Laissons-le nous parler de sa conversion :
« Au commencement d'octobre de cette année 1886, après six mois de vie de famille , pendant que j'étais à Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvé avec des personnes très intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes; en même temps, une grâce intérieure extrêmement forte me poussait : je me mis à aller à l'église, sans croire, ne me trouvant bien que là et y passant de longues heures à répéter cette étrange prière: "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" » « Mais je ne Vous connaissais pas… » « Oh ! mon Dieu comme Vous aviez la main sur moi, et comme je la sentais peu ! Que vous êtes bon ! Que vous êtes bon ! Comme Vous m'avez gardé ! Comme Vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais même pas à Votre existence ! » « Par la force des choses, Vous m'aviez obligé à être chaste. C'était nécessaire pour préparer mon âme à recevoir la vérité : Le démon est trop maître d'une âme qui n'est pas chaste. » « En même temps Vous m'aviez ramené dans ma famille où j'ai été reçu comme l'enfant prodigue. » « Tout cela c'était Votre œuvre, mon Dieu, Votre œuvre à vous seul... Une belle âme Vous secondait, mais par son silence, sa douceur, sa bonté, sa perfection... Vous m'avez attiré par la beauté de cette âme. » « Vous m'avez alors inspiré cette pensée : "Puisque cette âme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait être une folie. Etudions donc cette religion : prenons un professeur de religion catholique, un prêtre instruit, et voyons ce qu'il en est, et s'il faut croire ce qu'elle dit." » « Je me suis alors adressé à l'Abbé Huvelin. Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier séance tenante... » « S'il y a de la joie dans le ciel à la vue d'un pécheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entré dans ce confessionnal ! » « Que vous avez été bon! Que je suis heureux! » « Moi qui avais tant douté, je ne crus pas tout en un jour; tantôt les miracles de l'Evangile me paraissaient incroyables; tantôt je voulais entremêler des passages du Coran dans mes prières. Mais la grâce divine et les conseils de mon confesseur dissipèrent ces nuages... » « Mon Seigneur Jésus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goût de la prière, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumône, ce désir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. » « Je désirais être religieux, ne vivre que pour Dieu. Mon confesseur me fît attendre trois ans. » « Le pèlerinage en Terre Sainte, quelle influence bénie il a eu sur ma vie, quoique je l'ai fait malgré moi, par pure obéissance à Monsieur l'Abbé… » « Après avoir passé la Noël de 1888 à Bethléem, avoir entendu la Messe de Minuit et reçu la Ste Communion dans la Ste Grotte, au bout de deux ou trois jours, je suis retourné à Jérusalem. La douceur que j'avais éprouvée à prier dans cette grotte qui avait résonné des voix de Jésus, de Marie, de Joseph avait été indicible. » « J'ai bien soif de mener la vie que j'ai entrevue, devinée en marchant dans les rues de Nazareth, que foulèrent les pieds de NS, pauvre artisan perdu dans l'abjection et l'obscurité… »
Charles est très attaché à sa famille et à ses amis, mais il se sent appelé à tout laisser pour suivre Jésus. Et le 15 janvier 1890, il entre à la Trappe. « L'Evangile me montra que le premier commandement est d'aimer Dieu de tout son cœur et qu'il fallait tout enfermer dans l'amour; chacun sait que l'amour a pour premier effet l'imitation. Il me sembla que rien ne me présentait mieux cette vie que la Trappe. » « Tous les hommes sont les enfants de Dieu qui les aime infiniment : il est donc impossible de vouloir aimer Dieu sans aimer les hommes : plus on aime Dieu plus on aime les hommes. L'amour de Dieu, l'amour des hommes, c'est toute ma vie, ce sera toute ma vie je l'espère. » Charles est heureux à la Trappe. Il apprend beaucoup. Il reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose. « Nous sommes pauvres pour des riches, mais pas pauvres comme l'était Notre-Seigneur, pas pauvres comme je l'étais au Maroc, pas pauvres comme Saint François. » J'aime Notre-Seigneur Jésus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne… Je ne veux pas traverser la vie en 1ère classe pendant que Celui que j'aime l'a traversée dans la dernière... « Je me suis demandé s'il n'y avait pas lieu de chercher quelques âmes avec lesquelles on pût former un commencement de petite congrégation. » « Le but serait de mener aussi exactement que possible la vie de Notre-Seigneur : vivant uniquement du travail des mains, suivant à la lettre tous ses conseils... » « Ajouter à ce travail beaucoup de prières, ne former que de petits groupes, se répandre partout surtout dans les pays infidèles si abandonnés et où il serait si doux d'augmenter l'amour et les serviteurs de Notre-Seigneur Jésus. »
Le 23 janvier 1897, le Supérieur Général des Trappistes annonce à Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth. Charles part en Israël. Il arrive à Nazareth où les Sœurs Clarisses le prennent comme domestique. Mais Charles veut partager cette vie de Nazareth avec d'autres frères. C'est pourquoi il écrit la Règle des Petits Frères. En août 1900, Charles rentre en France. M. l'Abbé Huvelin est bien d'accord pour qu'il reçoive le Sacerdoce.
Le 28 octobre 1901, Charles arrive à Béni Abbès. Chaque jour, Charles passe des heures aux pieds du Tabernacle. « L'Eucharistie, c'est Jésus, c'est tout Jésus. » « Quand on aime, on voudrait parler sans cesse à l'être qu'on aime, ou au moins le regarder sans cesse : la prière n'est pas autre chose : l'entretien familier avec notre Bien-Aimé : on Le regarde, on Lui dit qu'on L'aime, on jouit d'être à Ses pieds. » Mais, à chaque instant on frappe à la porte. 'Tout ce que vous faites à l'un de ces petits, c'est à moi que vous le faites'. L'Evangile a déjà transformé la vie de Charles qui ouvre aussitôt la porte pour accueillir le Bien-Aimé.
Dans cette région, Charles découvre l'esclavage. Il est scandalisé. La Fraternité est construite, mais Charles attend des frères. Or ils ne viennent pas… « Je suis toujours seul, plusieurs me font dire pourtant qu'ils voudraient se joindre à moi, mais il y a des difficultés dont la principale est l'interdiction par les autorités civiles et militaires à tout Européen de circuler dans ces régions, à cause de l'insécurité. » En juin 1903, l'évêque du Sahara passe quelques jours à Béni Abbés. Il vient du Sud où il a visité les Touaregs. Charles se sent attiré par ces gens qui vivent au cœur du désert. Il n'y a pas de prêtres disponibles pour aller là-bas, aussi Charles se propose.
Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs. Depuis deux ans, la guerre déchire 1'Europe. Elle commence aussi à venir au Sahara. « A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a été investi par plus de mille Senoussistes armés d'un canon et de mitrailleuses. Après ce succès, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empêcher que le bon Dieu. » Mais Dieu ne l'a pas empêché et Charles est violemment tué le 1er décembre 1916.
S'il n'a eu la joie d'avoir des frères de son vivant, il y a aujourd'hui de nombreuses congrégations ou familles religieuses qui suivent son exemple. Ils forment l'Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld. En 1955, elle comptait 8 groupes : l'Union-Sodalité, le Groupe Charles de Foucauld, les Petites Sœurs du Sacré Cœur, les Petits Frères de Jésus, les Petites Sœurs de Jésus, la Fraternité Sacerdotale, la Fraternité Jesus-Caritas et la Fraternité Séculière Charles de Foucauld. Par la suite, différents groupes ont enrichi la famille spirituelle :
1968 : Petits Frères de l'Evangile
1971 : Petites sœurs de l'Evangile
1974 : Petites sœurs de Nazareth
1980 : Comunitat de Jesús
1984 : Piccoli Fratelli di Jesus Caritas
1985 : Petits Frères de l'Incarnation
1986 : Petits Frères de la Croix
1987 : Petites sœurs du Coeur de Jésus
1992 : Fraternité Charles de Foucauld
1994 : Petites sœurs de l'Incarnation
1997 : Missionnaires de Jésus-Serviteur
2007 : Discepole del Vangelo
Aujourd'hui, il s'agit donc de 20 groupes comprenant plus de 13.000 membres à travers le monde. Nous vous invitons à les découvrir et à découvrir la vie de Charles de Foucauld.
LA PRIERE D'ABANDON DE CHARLES DE FOUCAULT - Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld – 2020 - https://www.charlesdefoucauld.org/fr/
« Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains » Lc 23,46.
« C'est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-Aimé... puisse-t-elle être la nôtre... Et qu'elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants. »
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
Pour aller plus loin sur cette prière bien connue, lisez le commentaire d'Antoine Chatelard sur le lien suivant : https://www.charlesdefoucauld.org/docs/fr_priere_abandon.pdf
Poser un geste, méditer, prier, offrir
Nous avons pu découvrir la vie de Saint Charles de Foucault et son abandon total envers Dieu. Regardons dans nos vies si nous nous abandonnons suffisamment à sa grâce, si nous lui confions tout. N'hésitez pas à relire et prier avec la prière d'abandon, que ce soit devant le Saint Sacrement ou dans le silence de votre chambre.
Merci ! 59 personnes ont prié
1 commentaire
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6