Soyons ces fruits, que la Grâce produit en nous!

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15 OCTOBRE 2020, 28ème Semaine du Temps Ordinaire, année A


Ste Thérèse d'Avila, vierge et docteur de l'Eglise

Oraison:

Dieu qui as suscité par ton Esprit sainte Thérèse d'Avila pour montrer à l'Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté.


Nous prenons les textes de la liturgie du Carmel


Première lecture: Sagesse 7, 7-14

Aussi j'ai prié, et le discernement m'a été donné. J'ai supplié, et l'esprit de la Sagesse est venu en moi.

Je l'ai préférée aux trônes et aux sceptres ; à côté d'elle, j'ai tenu pour rien la richesse ;

je ne l'ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ; tout l'or du monde auprès d'elle n'est qu'un peu de sable, et, en face d'elle, l'argent sera regardé comme de la boue.

Plus que la santé et la beauté, je l'ai aimée ; je l'ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s'éteint pas.

Tous les biens me sont venus avec elle et, par ses mains, une richesse incalculable.

Je me suis réjoui de tous ces biens, les sachant gouvernés par la Sagesse ; j'ignorais pourtant qu'elle en était aussi la mère.

Ce que j'ai appris sans calcul, je le partage sans réserve, je ne veux rien dissimuler de ses richesses :

la Sagesse est pour les hommes un trésor inépuisable, ceux qui l'acquièrent gagnent l'amitié de Dieu, car les bienfaits de l'éducation les recommandent auprès de lui.


Psaume 83

De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l'univers !

Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ; * mon coeur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !

Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s'ouvrent dans leur coeur !

Quand ils traversent la vallée de la soif, ils la changent en source ; * de quelles bénédictions la revêtent les pluies de printemps !

Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion.

Seigneur, Dieu de l'univers, entends ma prière ; écoute, Dieu de Jacob.

Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie.

Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J'ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, * plutôt que d'habiter parmi les infidèles.

Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ; * le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire. Jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche.

Seigneur, Dieu de l'univers, heureux qui espère en toi !


Deuxième lecture: Epître aux Romains 8, 14-17.26-27 

Tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu.

Vous n'avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c'est en lui que nous crions « Abba ! », c'est-à-dire : Père !

C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.

Bien plus, l'Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L'Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables.

Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l'Esprit puisque c'est selon Dieu que l'Esprit intercède pour les fidèles.


Evangile: Evangile selon St Jean 4, 5-15

Il arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph.

Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était donc assis près de la source. C'était la sixième heure, environ midi.

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »

En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions.

La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? »  En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.

Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »

Elle lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond. D'où as-tu donc cette eau vive ?

Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »

Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant pour la vie éternelle. »

La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser. »


"Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser." 


Frères et sœurs bien aimés, nous fêtons aujourd'hui notre Mère Ste Thérèse d'Avila, réformatrice du Carmel, une femme qui avait soif, soif de Dieu, soif de cette rencontre dont nous avons parlé ces jours derniers, rencontre avec le Bien aimé, avec Jésus.

Thérèse va vivre des expériences particulièrement intenses de cette présence de Dieu dans sa vie, et elle va découvrir que Dieu l'appelle à réformer le Carmel.

Thérèse va consentir à cet appel, et toute sa vie durant, elle ira de réforme en réforme, ou bien se consacrera aux écrits qui lui ont été demandés, afin d'élever les âmes.

Au centre de sa vie, il y a cependant cette rencontre, il y a cette soif.

J'ai soif, j'ai soif, c'est aussi le cri de cette femme, “spécialiste en eau profonde”, qui vient puiser tous les jours, qui fait un jour la rencontre de Jésus.

Et dans cette rencontre, celle qui vient réaliser cette opération quotidienne dans ce puits, va découvrir que Celui qui lui demande à boire, est Celui qui est précisément en mesure de l'abreuver, de lui donner une Eau Vive!

Va s'opérer alors, ce retournement de situation où notre Samaritaine abandonne son puits, pour se tourner vers Jésus, pour Lui lancer un cri jailli du plus profond de son être: "Donne-moi à boire!”

La Samaritaine nous enseigne que, par delà toutes nos certitudes, il y a Jésus, Jésus qui vient nous rejoindre, et qui est cette Source de Vie, la seule Source capable véritablement de m'abreuver de cette Eau vive, de me donner la Vie, de me donner la Vie en abondance.

Dans mes activités, dans mes choix, dans mes perspectives les plus glorieuses, je suis toujours et inévitablement confronté à une fin inéluctable.

C'est cette eau qui nous désaltère un instant, cette eau qui oblige la Samaritaine à revenir quotidiennement puiser...

Jésus Lui, m'invite à entrer dans une relation éternelle, une relation dans laquelle je rejoins Jésus de manière personnelle.

Nous fêtons aujourd'hui Thérèse d'Avila qui fut la Maîtresse de l'oraison.

Thérèse par ses écrits, nous donne d'entrer dans cette Relation à Jésus qui suppose un apprentissage afin de débusquer certains pièges, afin de découvrir toutes les limites liées à notre condition pécheresse, et comment y remédier.

C'est alors cette relation à Jésus dans laquelle nous entrons.

Nous pénétrons dans ce Château intérieur que nous apprenons à découvrir de demeures en demeures, et, pas à pas, nous nous avançons vers le Roi.

Je voudrais vous proposer aujourd'hui d'entrer dans une meilleure connaissance des écrits de Thérèse d'Avila, car elle est véritablement une grande Maîtresse de cet art de la Relation à Jésus.

Puissions-nous donc, à l'image de la Samaritaine, devenir des assoiffés de Jésus, ne jamais délaisser cette Source de Vie, nous souvenir que puiser à cette Source, c'est puiser à la VIe, cette Vie qui demeure en nous, qui porte ses fruits.

Puissions-nous aussi, dans l'oraison, demander à Dieu de nous donner un cœur toujours plus débordant d'amour pour nous frères, débordant d'une joie communicative.

Puissions nous par l'oraison, être transformés, devenir ces fils et des filles de lumière, que le monde attend.

Amen.


Le message de l'oraison St Paul VI

C'est cette lumière-là, rendue aujourd'hui plus vive et plus pénétrante, que le titre de Docteur, conféré à Sainte Thérèse, reflète sur nous. Le message de l'oraison ! Il vient à nous, fils de l'Église, en une heure marquée par un grand effort de réforme et de renouveau de la prière liturgique ; il vient à nous, tentés par la grande rumeur et le grand engagement du monde extérieur de céder à l'enfièvrement de la vie moderne et de perdre les vrais trésors de notre âme à la conquête des séduisants trésors de la terre. Il vient à nous, fils de notre temps, alors que va se perdant non seulement l'habitude du colloque avec Dieu, mais le sens du besoin et du devoir de l'adorer et de l'invoquer. Il vient à nous, le message de la prière, chant et musique de l'esprit pénétré de la grâce et ouvert à la conversation de la foi, de l'espérance et de la charité, tandis que l'exploration psychanalytique décompose l'instrument fragile et compliqué que nous sommes, non plus pour en tirer les voix de l'humanité souffrante et rachetée, mais pour ausculter le murmure trouble de son subconscient animal, les cris de ses passions désordonnées et de son angoisse désespérée. Il vient à nous le message sublime et simple de l'oraison, où la sage Thérèse nous exhorte à comprendre « le grand bien que Dieu accorde à une âme quand il la dispose à s'appliquer avec détermination à l'oraison… car l'oraison mentale, ce n'est pas autre chose, à mon avis, qu'une amitié intime, un entretien fréquent, seul à seul, avec celui dont nous savons qu'il nous aime. » (Vie, chap. VIII). Tel est en bref le message pour nous de Sainte Thérèse de Jésus, Docteur de la Sainte Église : écoutons-le et faisons le nôtre. Nous devons maintenant ajouter deux observations qui nous semblent importantes. Remarquons en premier lieu que Sainte Thérèse d'Avila est la première femme à qui l'Église confère le titre de Docteur ; et ce fait ne va pas sans rappeler la parole sévère de saint Paul : Mulieres in Ecclesiis taceant (1 Co 14, 34) : ce qui veut dire, encore aujourd'hui, que la femme n'est pas destinée à avoir dans l'Église des fonctions hiérarchiques de magistère et de ministère. Le précepte apostolique aurait-il été violé ? Nous pouvons répondre clairement : non. Il ne s'agit pas, en réalité, d'un titre qui comporterait une fonction hiérarchique de magistère ; mais nous devons souligner en même temps que cela ne signifie nullement une moindre estime de la mission sublime de la femme au milieu du Peuple de Dieu. Au contraire, la femme, en entrant dans l'Église par le baptême, participe au sacerdoce commun des fidèles, qui habilite et oblige à « professer devant les hommes la foi reçue de Dieu par l'intermédiaire de l'Église » (Lumen Gentium, c. 2, n. 11). Dans cette profession de la foi beaucoup de femmes sont arrivées aux plus hauts sommets, au point que leur parole et leurs écrits ont été lumière et guide pour leurs frères : lumière alimentée chaque jour par le contact intime avec Dieu, jusque dans les formes les plus nobles de l'oraison mystique, pour laquelle saint François de Sales n'hésite pas à dire qu'elles possèdent une capacité spéciale. Lumière faite vie d'une manière sublime, pour le bien et le service des hommes.

Source: carmel.asso.fr


DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE STE THÉRÈSE

En présence de Jésus Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s'exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir. Il nous vient en aide et nous donne des forces ; jamais il ne nous fait défaut ; c'est un véritable ami. Et je vois clairement, je l'ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.

Je l'ai vu très souvent par expérience : le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.

Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation ; car ici vous êtes en sûreté. Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c'est le meilleur modèle.

Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu'un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde ? Bienheureux celui qui l'aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur. Depuis que j'ai compris cela, j'ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d'autre voie. Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l'Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l'humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d'autres. ~

Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu ; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur. ~

Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son amour pour nous : car amour obtient amour. Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l'amour en nous ; car si le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.

Source: aelf



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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