Méditation mensuelle des Journées paysannes - Octobre 2021

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Mais priez mes enfants...   

Dans quelques jours, une partie d'entre nous se rendra en pèlerinage à Pontmain, dans ce petit village de Mayenne où, il y exactement 150 ans, la Vierge Marie apparaissait à 3 enfants. À travers ce groupe des Journées paysannes, ce sont les paysans de France qui veulent se mettre à genou aux pieds de la Vierge Marie, comme la population de ce village qui se mit à genou pour prier le chapelet alors qu'elle apparaissait à ces 3 enfants.

Nous avons besoin de cette présence de la Vierge Marie et pour cela nous devons aller à sa rencontre pour la prier. Une grande offense faite à Dieu et à sa Mère c'est que l'homme moderne ne leur demande plus rien. Il croit savoir et il a des solutions toute humaine pour vivre sa vie terrestre. C'est en particulier le règne de la toute puissance de la science qui rêve de fabriquer le surhomme, qui ne veut plus dépendre de Dieu et de sa Providence.

Pèlerin au cœur d'enfant

Au contraire pour tous ceux qui se mettront en route vers Pontmain, c'est partir avec un cœur d'enfant, celui dont Jésus parle dans l'Évangile : « si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume de Dieu ». Le propre de l'enfant c'est de savoir inconsciemment qu'il a besoin de son papa et de sa maman et qu'il trouve sa sécurité et sa joie de vivre auprès d'eux. Il fait confiance, il s'abandonne dans leurs bras. Cet esprit d'enfance vient rejoindre notre pauvreté, notre fragilité, notre faiblesse. Reconnaitre et accepter celles-ci c'est le grand défi de notre pèlerinage sur cette terre car lieux de rencontre avec Dieu créateur de notre âme et notre Père.

À Pontmain, et comme dans la majorité des apparitions mariales, c'est à des enfants que la Vierge Marie apparait. Tous ces enfants ont pris très au sérieux ce qu'ils ont vu et entendu. De plus, ils ont été dans une incroyable obéissance à l'égard des demandes de la Vierge Marie.

Prier sans cesse est l'invitation de Jésus

Sur ces demandes de la Vierge Marie, le pape François disait : « Beaucoup de sanctuaires sont nés précisément à la demande de prière que la Vierge Marie a adressée au voyant, pour que l'Église n'oublie jamais les paroles du Seigneur Jésus qui invitent à prier sans interruption (cf. Lc 18,1) et à rester toujours vigilants dans l'attente de son retour (cf. Mc 14,28). »

Partir en pèlerinage à Pontmain c'est désirer répondre à l'appel du Seigneur qui nous dit de prier sans cesse et de garder notre cœur dans ce désir de son retour en lui disant « Viens Seigneur Jésus » (Ap 22,20).

Au moment de l'apparition de la Vierge Marie à Pontmain, la France est en guerre depuis juillet 1870 avec la Prusse dont les troupes sont arrivées à Laval donc non loin de Pontmain. La particularité dans ce village est que le chapelet est récité tous les jours dans un bon nombre de familles grâce à l'impulsion du curé, l'abbé Guérin présent dans la paroisse depuis 35 ans. Le chapelet est prié en particulier pour 38 jeunes du village envoyés sur le front depuis le mois de septembre 1870. Et dont on est sans nouvelles.

Si Marie choisit Pontmain, c'est que ce village a appris à prier grâce à son curé. Cette prière sera efficace pour ces 38 jeunes partis à la guerre car ils reviendront tous vivants !

Prier en passant par le cœur de Marie

Pour le pape François : « Le sanctuaire est surtout (…) un lieu de prière. La majeure partie de nos sanctuaires est dédiée à la piété mariale. Là, la Vierge Marie ouvre grand les bras de son amour maternel pour écouter la prière de chacune et l'exaucer. Les sentiments que chaque pèlerin sent au plus profond de son cœur sont ceux qu'il rencontre aussi chez la Mère de Dieu. Là, elle sourit en donnant la consolation. Là, elle verse des larmes avec ceux qui pleurent. Là, elle présente à chacun le Fils de Dieu étendu entre ses bras comme le bien le plus précieux que possède toute mère. Là, Marie se fait compagne de route de chaque personne qui lève les yeux vers elle en demandant une grâce, certaine d'être exaucée. La Vierge répond à tout le monde par l'intensité de son regard, que les artistes ont su peindre, souvent guidés d'en haut à leur tour, dans la contemplation. »

Ces paroles réconfortantes du pape nous montrent que nous pouvons tout lui demander et tout lui dire, nos joies comme nos peines et que par Elle tout est possible ! C'est le « Totus Tuus » de saint Jean Paul II. Lors de l'apparition de Pontmain, des villageois à genoux priaient et d'autres pleuraient et ces larmes étaient comme une prière.

Rendre grâce

Quand nous étions à Rome pour le jubilé du monde agricole en novembre 2000, le pape Jean-Paul II disait aux paysans : « Vous êtes venus rendre grâce pour les fruits de la terre, mais vous êtes tout d'abord venus reconnaître en Lui le Créateur et, en même temps, le plus beau fruit de notre terre, le "fruit" du sein de Marie, le sauveur de l'humanité et, dans un certain sens, du "cosmos" même. »

Ce pèlerinage doit permettre de remercier le Créateur en passant par la Vierge Marie, de tous ces fruits si diversifiés d'une région à une autre, d'une terre à l'autre, qui servent à nourrir les hommes et les femmes de notre monde. C'est surtout remercier Jésus qui s'est fait nôtre en voulant passer par le sein de Marie.

Pour terminer, je paraphrase une parole du pape François en disant que Pontmain est « un des lieux privilégiés pour expérimenter la miséricorde qui ne connaît pas de frontières ».

Frère Eric

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Prière de la communauté

Deux prières des Journées paysannes

Prière de la neuvaine Composée par un membre des Journées paysannes Seigneur Jésus, tu nous as demandé de cultiver la terre, avec ta grâce, afin de nourrir nos frères. Notre souffrance est grande aujourd'hui, car les obligations de notre métier sont lourdes, et les directives et les normes nous accablent. A l'image du grain de blé passant sous la meule pour donner une farine riche et nourrissante, à l'image du grain de raisin écrasé au pressoir pour donner ce vin nouveau destiné à réjouir le cœur des hommes, nous voici pressés de toutes parts. Aussi, humblement, nous venons devant Toi pour demander Ta lumière. Eclaire nos cœurs et nos pensées. Inspire-nous tes volontés, particulièrement dans les situations difficiles. Nous avons confiance en Toi, notre Dieu. Nous sommes faits pour toi, Seigneur, accorde-nous de garder la volonté de te servir, Toi notre Créateur, tout en subvenant aux besoins de nos frères. Permets que chacune de nos familles s'abreuve à l'Eau vive qui jaillit de ton Cœur miséricordieux. Sois notre réconfort. Comme Simon de Cyrène, aide-nous à porter avec Toi nos croix de chaque jour. Nous te supplions, ô Dieu vivant et rayonnant, donne-nous ton regard pour consoler, donne-nous ton sourire pour réchauffer, donne-nous tes mains pour partager et travailler la terre de ton royaume, donne-nous ton cœur pour mieux aimer. Ainsi soit-il. Prière des travailleurs de la terre Composée pour le Jubilé de l'an 2000 Seigneur Jésus, Tu connaissais bien les images du travail agricole et de la vie rurale et tu t'en es servi pour annoncer aux pauvres ton Évangile. Nous te prions pour les travailleurs ruraux d'aujourd'hui, et particulièrement pour ceux qui, parmi nous, se consacrent aux durs travaux des champs. Donne-nous la force de Ton Esprit pour que nous soyons les témoins et les collaborateurs de la Providence créatrice. Fais que nous soyons toujours fidèles à ta loi de vérité et d'amour et que nous sachions cultiver en nous et dans nos familles la sainteté de la vie chrétienne, avec la même ardeur avec laquelle nous cultivons la terre. Bénis la fatigue quotidienne des travailleurs agricoles et fais que la valeur et la dignité du travail des champs soient reconnues par tous. Fais naître pour nous et parmi nous, des hommes et des femmes qui se mettent au service de l'Évangile et qui, annonçant sans cesse l'amour du Père, Agriculteur divin, nous aident à être en Toi des sarments vivants et féconds pour une communion sans fin. Amen.

Merci ! 18 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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