Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus.

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Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. ». Jn 8, 1-11


Prions pour que l'Esprit Saint nous apprenne à nous laisser regarder et guérir par Jésus.


Méditation :


Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. Jn 5, 14


Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Marc 2,5


Tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu. Mais dans sa bonté, Dieu les rend justes gratuitement par Jésus-Christ, qui les libère du péchéRom 3.23-24


Que tes paroles rendent mes pas plus sûrs, ne laisse aucun mal me dominer. Ps 119, 133


Ô Dieu, aie pitié de moi à cause de ton amour ! Ta tendresse est immense : efface mes torts. Lave-moi complètement de mes fautes, et de mon péché, purifie-moi. Ps 51, 33-34


Pour aller plus loin :

Homélie du Frère Franck Dubois, Pélerinage du rosaire, octobre 2019


Vous avez vu comme tous la regardent ?  Et pourtant y en a-t-il un qui la voit vraiment ? On a plutôt l’impression qu’ils s’essuient les yeux sur cette femme. Ils ne voient en elle que le jugement qu’ils portent, et il n’est pas beau. Un seul, étonnamment, regarde ailleurs. Les yeux sur le sable. C’est le seul aussi qui se tient plus bas que la femme. Parce qu’il ne veut pas la prendre de haut. Il ne veut pas ajouter le poids d’un regard, fut-il le plus léger et le plus doux, à la somme conjuguée de tant de condamnations. Jésus, plus bas que tous, a l’air de penser à autre chose. Comme vous peut-être, je me suis souvent demandé ce qu’il faisait. Que dessine-t-il de ses traits ? J’ai mon idée là-dessus. Je pense qu’il dessine ce qu’il ne voit pas encore, mais qu’il devine. Il trace sur le sable le visage de la femme telle qu’elle est vraiment. Il la dessine mieux que ceux qui l’accusent ne pourraient la dessiner. Il la dessine même bien mieux qu’elle même ne pourrait jamais oser se dessiner. Parce que notre vrai visage est toujours celui que nous avons sous le regard de Dieu. La première icône de l’histoire est écrite par Jésus. Elle représente une femme. Un à un les accusateurs se retirent. Alors seulement, une fois le dernier parti, Jésus se redresse. « Je ne te condamne pas. » Désormais, la femme qu’il voit devant lui ressemble en tout point à l’icône sur le sable.

Ce soir, Jésus a du travail. Ne le cherchons pas en haut dans les cieux. Il s’active en profondeur, dans cette basilique souterraine, comme au profond de nous-mêmes. Il se tient à nos pieds, et tendrement, silencieusement, il dessine trait à trait nos visages, un peu comme ceux des saints et des saintes qui nous entourent dans cette basilique. Eux aussi on dû avoir peur un jour de se confesser, ou en avoir honte. Voulez-vous ressembler au radieux visage de vous-même que Jésus a sous les yeux ? Voulez-vous le découvrir, ce visage que vous portez au fond de vous-même ? Certains peut-être ici l’ont complètement oublié. Il y a si longtemps qu’ils ne se sont pas vus beaux ou purs. Si longtemps qu’ils ne pensent plus pouvoir être quelqu’un de bien. Certains ici désespèrent peut-être qu’un pardon leur soit vraiment accordé, parce que ce qu’ils portent est inavouable. Entre nous et notre vrai visage se tiennent nos accusateurs. Comme les hommes faisant groupe autour de la femme, le souvenir de nos péchés peuple nos cœurs et nos mémoires et nous accuse. Et si l’on n’y prend pas garde, nous finirons par croire qu’ils ont raison. Que nous sommes laids, incorrigibles, perdus.

Il ne tient qu’à nous maintenant de faire reculer nos accusateurs. A chaque fois que nous révélons un péché, c’est un des vieillards, chargé de sa lourde pierre,  qui s’en va. Confesser son péché, c’est faire reculer un à un ses esprits qui nous tourmentent et nous jettent dans la tristesse, la mésestime de soi, le remords. Il est temps ce soir de regarder cette triste cohorte en face. Ayons le courage l’un après l’autre de nommer nos démons : nos péchés et leur souvenir. A leur nom, ils prendront la fuite et iront se perdre dehors, dans les ténèbres auxquels ils appartiennent. Le Gave est assez grand pour les emporter tous.

Alors nous nous retrouverons seuls avec Jésus et il pourra nous montrer son œuvre. Voilà, c’est toi. Tu es belle. Tu es beau. Tu ne le savais plus, mais moi je ne l’ai jamais oublié. Tes accusateurs sont partis, va désormais ne pèche plus.


N'hésitons pas à partager dans cette communauté ce que nous mettons en place au quotidien pour (re)donner à Dieu la première place.

Soyons sources d'encouragement les uns pour les autres



Prière de la communauté

Lettre aux Ephésiens 5, 8-11

Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ;

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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