Dimanche, Journée Mondiale des Missions 2019

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :

Es 17, 8-13

Sal 121, 1-8

2 Tm 3, 14-4,2

Lc 18, 1-8

Message du Pape François

pour la Journée Mondiale des Missions 2019

BAPTISÉS ET ENVOYÉS :

L’ÉGLISE DU CHRIST EN MISSION DANS LE MONDE

La première lecture, qui raconte la bataille entre Amaleq et Israël et qui

tombe précisément en ce dimanche que l’Église consacre à sa mission évangélisatrice

dans le monde, peut causer un certain embarras pour ceux qui

veulent parler de l’importance de cet engagement chrétien. Le texte peut être

interprété à tort comme une incitation à la guerre sainte ou à un prosélytisme

fanatique. Au contraire, la mission tend à l’annonce de la Pâque de Jésus et

de sa divine réconciliation. Elle a pour but de témoigner de Jésus-Christ, de

communiquer son Évangile, de fonder son Église, dans un climat de fraternité

sincère, de liberté religieuse authentique et respectueuse dans la recherche

commune d’une plus grande communion et d’une plus grande justice dans

le monde. Sans oublier que l’Évangile, conformément à l’exemple de Jésus,

nous enseigne même d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent.

Le chrétien baptisé et envoyé ne possède pas un produit à vendre et à

imposer au monde. Comme Église du Christ en mission, il reçoit la vie divine

à annoncer, à témoigner et à communiquer pour son salut et le salut de tous.

Le texte biblique d’Exode 17, 8-13 renferme la mémoire d’un épisode où

Israël, peuple fugitif en quête d’une terre sur laquelle s’établir, se voit menacé

d’anéantissement et lutte pour sa survie. Sûr d’obtenir la victoire – ainsi

que la libération d’Égypte – uniquement grâce à l’aide de Dieu, le peuple

d’Israël conserver le souvenir de cette bataille, et des autres qui suivront,

comme témoignage de sa foi dans le vrai Dieu, Seigneur du ciel et de la terre,

le Dieu des armées, qui vient au secours des faibles et libère les opprimés.

C’est la louange que le Psalmiste fait monter avec confiance et gratitude vers

le Seigneur, le gardien d’Israël : « Je lève les yeux vers les montagnes : d’où

le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait

le ciel et la terre » (Ps 121, 1-2). Les éléments d’agressivité, de haine et de

vengeance qui, historiquement, accompagnaient cette modalité vétérotestamentaire

d’interpréter la foi ont dû être progressivement purifiés, au cours

des siècles, par des personnes saintes, comme les prophètes et les sages, puis,

d’une manière définitive, par le Seigneur Jésus, le Prince de la Paix et de la

Justice, annoncé par leurs oracles et attesté depuis des siècles. Ce qui était

signifié par la force et la violence de l’extermination des idoles et des païens

devient, en Jésus, passion ardente et amour enflammé pour le salut de tous.

La Croix de Jésus est le lieu où le mal est vaincu par l’amour de Celui qui

meurt pour nous, qui meurt à notre place en faisant sienne l’expérience de

notre mort. Il meurt également pour le salut de ses persécuteurs et de ses

ennemis. Toute vengeance est anéantie par le Dieu de Jésus-Christ en qui

la haine et la mort causent et provoquent, dans la communion trinitaire,

un amour toujours plus grand et une miséricorde toujours plus efficace.

Dieu a détruit notre péché, l’injustice et la mort en les faisant siens, et il

les a anéantis par son amour illimité. « Dans sa [du Christ ] mort sur la

croix s’accomplit le retournement de Dieu contre lui-même, dans lequel il

se donne pour relever l’homme et le sauver – tel est l’amour dans sa forme

la plus radicale. Dans le Mystère pascal s’est véritablement réalisée notre

libération du mal et de la mort » (Benoît XVI, Sacramentum Caritatis, 9).

Le Nouveau Testament et l’unité des Saintes Écritures nous introduisent et

nous forment à cette action salvifique de Dieu.

Dans cette perspective, la deuxième lecture nous montre comment Paul

enseigne à Timothée l’importance des Écritures : « Depuis ton plus jeune

âge, tu connais les Saintes Écritures : elles ont le pouvoir de te communiquer

la sagesse, en vue du salut par la foi que nous avons en Jésus-Christ »

(2 Tm 3, 15). En effet, Timothée les a étudiées dès son enfance, comme

tout enfant juif ; depuis lors, les enfants chrétiens apprennent aussi à les

connaître, avec l’aide de leurs parents et de la communauté. Timothée

est un jeune qui, avec sa famille, a embrassé la foi au cours du premier

voyage missionnaire de l’Apôtre Paul et qui, par la suite, devient membre

de son groupe missionnaire. Fils d’une mère juive et d’un père grec, Timothée

reçoit dès l’enfance une éducation religieuse solide et profonde de sa

grand-mère Loïs et de sa mère Eunice, qui l’introduisent à la connaissance

des Saintes Écritures. Cet élément se base sur le fait que les Écritures sont

inspirées par Dieu et que, si elles sont bien expliquées (plutôt que manipulées

ou déformées, comme le dit la Deuxième Lettre de Pierre, cf. 2 P

1, 19-21), elles nous encouragent à la pratique des bonnes oeuvres et nous

édifient dans la justice et la sainteté. Le zèle missionnaire authentique

n’est pas un prosélytisme violent, c’est le désir d’un coeur fraternel empli

du Christ et mû par l’Esprit Saint pour coopérer au salut et au bonheur de

toutes les personnes, de toutes les ethnies, en partageant les valeurs éthiques

et culturelles, les espérances et les joies, en quête d’une vie pleine et d’une

paix véritable, qu’est Jésus mort et ressuscité. Voilà pourquoi Paul exhorte

Timothée avec vigueur afin que, dans l’attente de la Parousie du Seigneur,

il se consacre corps et âme à l’enseignement de la Parole.

L’Apôtre mentionne souvent dans ses lettres le service rendu par Timothée

à l’oeuvre d’évangélisation : toujours disponible et attentif, il accompagne

avec générosité et affection les communautés ecclésiales. Paul rappelle

aux Philippiens son témoignage et sa fidélité : « Dans le Seigneur Jésus, j’ai

l’espoir de vous envoyer bientôt Timothée […] Mais lui, vous savez que

sa valeur est éprouvée : comme un fils avec son père, il s’est mis avec moi

au service de l’Évangile » (Ph 2, 19.22). Écrivant aux Thessaloniciens, il

met en relief son courage et son charisme missionnaire : « Et nous vous

avons envoyé Timothée, notre frère, collaborateur de Dieu pour l’annonce

de l’Évangile du Christ. Il devait vous affermir et vous réconforter dans

votre foi, afin que personne ne soit ébranlé dans les détresses actuelles,

car vous savez bien, vous-mêmes, que nous y sommes exposés » (1 Th 3,

2-3). Timothée voyage volontiers et avec zèle pour se mettre au service des

Églises nouvellement fondées, à chaque fois qu’elles ont besoin de dissiper

des doutes ou de soutenir leurs luttes. La Parole de Dieu est sa force et sa

compagnie.

Le chant de l’Évangile nous offre, avec un lyrisme splendide et un langage

recherché, une hymne sublime dédiée à la Parole de Dieu, décrite comme

« vivante, efficace », car elle pénètre notre conscience exactement comme

une épée à double tranchant. Le Dieu juste – comme dit le Psalmiste –

sonde les coeurs et les esprits et voit tous nos chemins. Dans la Lettre aux

Ephésiens, nous trouvons aussi la métaphore de l’épée : attribuée à l’Esprit,

elle représente le pouvoir intense et pénétrant de la Parole de Dieu

(cf. Ep 6, 17). Un cruel instrument de guerre se transforme en symbole

d’une autre lutte : celle du conflit spirituel qui comporte le repentir et la

conversion, la joie et la vie nouvelle, la bonté et la fidélité. Voilà les fruits

de la Parole divine, spirituelle, vivante et personnelle, les fruits de la Sagesse

qui voit tout et sait tout, qui imprègne tout et juge tout, qui est présente

dans la partie la plus profonde de la conscience et qui brille tellement que

personne ne peut échapper à sa lumière. L’Évangile de Jésus, Sagesse divine,

est esprit et vie ; il fait se relever ceux qui sont tombés, il rend leur dignité

aux exclus, il donne la joie aux affligés, il renouvelle toute créature, transforme,

sanctifie et offre la vie éternelle. Quand la Parole éclaire, en même

temps, elle juge, car elle dépouille l’âme de ses masques, révélant la vérité

qui est exposée dans la conscience. Dans le coeur où l’Esprit du Ressuscité

a été déversé, le jugement de la Parole pénétrante tend toujours au pardon

et à la purification.

Dans l’Évangile de ce dimanche, la parabole de Jésus parle d’une femme

pauvre à laquelle un juge corrompu a refusé le droit de s’exprimer ; une

expérience que connaissent beaucoup de gens aujourd’hui encore dans le

monde. La parabole se déroule « dans une ville » (Lc 18, 2), une ville sans

nom étant donné que ce qui est raconté semble se produire partout : pour

les ennemis, la loi doit être appliquée ; pour les amis, elle doit seulement

être interprétée.

La veuve de la parabole n’est pas une amie du juge, elle n’est donc pas

reçue en audience. Cette veuve a perdu le soutien de son mari et, dans le

monde palestinien du Ier siècle, elle n’a pas pu hériter de sa propriété. Les

veuves étaient vulnérables sur le plan économique et pouvaient être exploitées,

comme le rappelle Jésus en accusant les chefs religieux de dévorer les

maisons des veuves (cf. Lc 20, 46-47). Ne pouvant se permettre de payer

un avocat, la veuve se présente seule pour défendre sa cause contre son

adversaire. Jésus expose le raisonnement intérieur du juge, profondément

corrompu, qui ne s’intéresse absolument pas à la plainte de la veuve et

demeure indifférent à sa personne : il ne craint pas Dieu et ne se soucie

pas du bien des hommes. La veuve est déterminée à se faire voir et à se

faire entendre, même d’un juge malhonnête, tant que l’affaire n’aura pas

été résolue en sa faveur.

Cette parabole sert, de fait, à Jésus pour montrer la nécessité de la prière,

de son urgence et de sa continuité. Si la prière constitue le coeur de la

mission de l’Église, c’est parce qu’à l’intérieur de ce rapport personnel et

ecclésial avec Dieu (Liturgie), la personne et les communautés sont rénovées

selon les critères du salut offert et accompli par Jésus. Sa question sur la foi

au moment de son retour semble indiquer une certaine préoccupation du

Maître quant à l’efficacité de la mission et à l’authenticité du témoignage

des disciples missionnaires. Associés au Mystère Pascal, grâce au baptême,

ceux-ci se retrouvent déjà envoyés dans le monde comme Église du Christ,

c’est-à-dire comme communauté des rachetés, placée comme germe et

commencement du Royaume afin que toute l’histoire et l’humanité soient

transfigurées et rachetées. L’efficacité de la prière incessante, de la supplique

constante, de la recherche insistante de l’amour pour la vérité et

la justice, forge le disciple à la mission. Seul celui qui prie avec insistance

place le Christ au centre de sa vie et de la mission qui lui est confiée, en

grandissant dans la foi. Seul celui qui prie avec insistance devient attentif et

capable d’écouter, d’apercevoir et de découvrir les besoins et les requêtes de

rédemption matérielle et spirituelle si présents dans le coeur de l’humanité

d’aujourd’hui.


Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

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Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 28 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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