Semaine 1 - "Frères, commençons, nous n'avons encore rien fait"

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Il n'est jamais trop tard

Peu de temps après avoir reçu les stigmates, vers la fin de sa vie, saint François voulut, malgré ses plaies douloureuses et son extrême faiblesse, reprendre ses prédications itinérantes : “Commençons, mes frères, à servir le Seigneur Dieu, car c'est à peine si nous avons jusqu'alors accompli quelque progrès.”

Saint François est un grand maître spirituel, un mystique, un artisan de paix, passionnément attaché au Christ Pauvre et profondément frère de toute créature. Nous vous proposons pendant les 6 semaines qui viennent de le regarder vivre la paix.

« Commençons » … François nous rappelle qu'il n'est jamais trop tard pour commencer, jamais trop tard pour se réconcilier, jamais trop tard pour chercher la paix en soi et autour de soi…

Une rencontre dans la vie de François : l'évêque et le podestat d'Assise.

Voici comment saint François, un an avant sa mort, s'entremit pour réconcilier les autorités de sa ville et éviter la guerre civile. L'évêque et le podestat d'Assise étaient en grande discorde et la situation dégénérait. Personne n'osait intervenir… François, gravement malade, ne pouvait se déplacer, il envoya deux frères auprès d'eux. Ayant invité les deux opposants, les frères se mirent à chanter le Cantique des créatures que saint François avait composé, en y ajoutant pour la circonstance, la strophe sur le pardon :

“Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ; qui supportent épreuves et maladies : heureux s'ils conservent la paix, car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.”

Le témoignage de François les bouleversa tellement qu'ils se demandèrent pardon en pleurant et se réconcilièrent...

Tous les frères, les ministres et serviteurs comme les autres, auront soin de ne jamais se troubler ni s'irriter à cause du péché ou du mauvais exemple d'autrui ; car le démon, par le péché d'un seul, cherche à en ravager beaucoup. Que de leur mieux, au contraire, les frères viennent en aide spirituellement au coupable, car ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais  les malades. - (1° Règle de saint François 5, 7-8)

Des témoins franciscains

  • Le frère saint Séraphin de Montegranaro, capucin du 16° siècle (nous le fêterons le 12 octobre), comprit que le Seigneur lui disait : “Pour servir Dieu, il faut mourir à soi-même et accepter l'adversité, de quelque nature qu'elle soit. Je l'acceptai et pris la résolution de réciter un rosaire pour celui qui m'humiliait. La même voix m'assura : les prières pour ceux qui te blessent me sont très agréables ; je t'accorderai toutes les grâces.” 

 

  • Saint Léopold Mandic, (1866- 1942) prêtre capucin Croate, voulait consacrer sa vie à la cause de l'unité en travaillant au rapprochement avec les chrétiens d'Orient :“j'ai toujours l'Orient devant les yeux”. Ne pouvant  partir au loin, à cause des missions qui lui étaient confiées dans son pays, il offrit toute sa vie pour cette cause : “Toute âme qui fera appel à mon ministère, constituera mon Orient...”  

 Pour ces deux frères, assumer l'adversité et le réel ont permis de rebondir et d'aller de l'avant : Commençons !

Et nous aujourd'hui ?

 « Signore, che vuole che io faccio ? » demandait instamment saint François quand il découvrit le Christ : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

“Là où est la discorde que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière”…

Croyons-nous aux commencements toujours possibles ? Quel commencement avons-nous envie de vivre cette semaine ? Quelle réconciliation ou quelle relation renouvelée pour construire la paix ?

“Dieu très haut et glorieux, viens éclairer les ténèbres de mon cœur ; donne-moi une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité ; donne-moi de sentir et de connaître, afin que je puisse l'accomplir,  ta volonté sainte qui ne saurait m'égarer.” (Prière de saint François devant le Crucifix de saint Damien, au début de sa conversion)

Prière de la communauté

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix (attribuée à François d'Assise)

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l'amour. Là où est l'offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant que l'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve soi-même, c'est en pardonnant que l'on obtient le pardon, c'est en mourant que l'on ressuscite à la Vie.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Vers la paix avec la spiritualité franciscaine

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