Changer de Vie !

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Charles de Foucauld est converti !

 

Mais ce n’est pas vraiment le point de vue de l’abbé Huvelin au lendemain de cette conversion.  Celui-ci, partageant l’opinion de la famille, aurait bien vu Charles marié !  Charles ne l’entend pas ainsi mais il se soumet au souhait exprimé par l’abbé, qui, pour gagner du temps, l’invite fortement à un pèlerinage en terre sainte.  Il l’effectue de la fin du mois de novembre 1888 à févier 1889.

 

À Nazareth, il découvre « l’existence humble et obscure du divin ouvrier ».  Il marche heureux de voir en Jésus qui a habité ce village « ce Dieu qui a marché parmi les hommes.  Il le rencontre à la fontaine, avec Marie; il le voit en regardant les artisans travailler. »  Il s’attache à découvrir l’histoire avec les moyens de son temps.  Charles a puisé dans cette référence permanente à la vie concrète de Jésus, tout ce qu’il fallait pour organiser son projet personnel, qui était d’abord celui de changer de vie. Comme le souligne Antoine Chatelard :

« S’il veut changer de vie, il ne peut se contenter de mener la vie de tout le monde, cette vie nouvelle doit être à l’extrême opposé de ce qu’a été la sienne […]. Pour l’explorateur déjà célèbre, changer de vie ce sera non seulement sans célébrité ni notoriété, mais inconnu, méconnu, dans l’oubli, le mépris. »

 

Revenu en France et désireux de se faire moine, il séjourne dans trois monastères successivement : à l’abbaye bénédictine de Solesmes, à la trappe de Soligny et à l’abbaye de Notre-Dame-des-Neiges à partir du 20 octobre 1880; c’est là qu’il prend des renseignements sur la petite et pauvre fondation que ce monastère vient de faire loin de France, près d’Akbès, en Syrie.  À la suite d’une retraite, il présente une demande d’admission au père abbé de Notre-Dame-des-Neiges pour aller en Syrie.  Le 26 janvier 1890, il prend l’habit de novice de chœur et reçoit le nom de frère Marie-Albéric.

 

Il s’initie à la vie monastique trappiste et progresse dans la vie chrétienne et contemplative comme il en fait foi dans ces deux prochaines lettres après sa profession du 2 février 1892.  Il écrit à Don Martin :

 

« Priez beaucoup pour moi : le bon Dieu m’a fait passer mon noviciat dans une paix, une consolation indicible; Il a nourri de lait ma faiblesse indicible; Il m’a fait des grâces infinies, la conversion, la vocation religieuse, les vœux, tant de douceurs, tant de bienfaits dans toute ma vie !  Que ne lui dois-je ?  Quelle fidélité spéciale ?  Celui qui a plus reçu ne doit-il pas plus aimer ?  Je voudrais plus aimer, mais hélas !  Priez donc pour moi pour que j’aime plus : priez pour que j’aime, que je commence à aimer et à servir ce divin Maître humilié et crucifié […]. »

 

Et la seconde lettre pour Marie de Bondy, sa seconde mère :

 

« Depuis hier je suis tout à fait à Notre-Seigneur. […]  Et voici que je ne m’appartiens plus en quoi que ce soit. […] Je suis dans un état que je n’ai jamais éprouvé, si ce n’est un peu à mon retour de Jérusalem […]. C’est un besoin de recueillement, de silence, d’être aux pieds du bon Dieu et de Le regarder presque en silence. On sent, on voudrait rester indéfiniment à sentir, sans le dire même, que l’on est tout au bon Dieu, qu’Il est tout à nous.  Le « n’est-ce donc rien d’être tout à Dieu ? » de sainte Thérèse fait les frais de l’oraison […]

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Prions :

Dieu, notre Père, Tu as appelé le bienheureux Charles de Foucauld, prêtre, à vivre de ton amour dans l'intimité de ton Fils, Jésus de Nazareth. Accorde-nous de trouver dans l'Évangile le fondement d'une vie chrétienne de plus en plus rayonnante et dans l'Eucharistie la source d'une véritable fraternité universelle. Nous Te supplions tout particulièrement de nous accorder par l'intercession du bienheureux Charles de Foucauld, si cela est conforme à ta sainte volonté, la grâce de nous rendre meilleur, de changer de vie pour l’amour de Toi. Nous Te le demandons par Jésus, ton Fils bien-aimé, Notre Seigneur. Amen.

 

« Faites-moi être et faire à tout instant ce qui Vous plaît le plus que je sois et fasse, ce qui Vous glorifie le plus de ma part, ce que votre CŒUR demande de moi ! »

                                                                               (Beni Abbès, méditations, 10 février 1905)

 

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Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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19 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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