Tisseurs d'Hospitalité. "Me voici : envoie moi !"

L'Ordre Hospitalier Saint Jean de Dieu propose une semaine de prière pour répondre à l'appel en mission, d'autant plus important en ces temps de pandémie : « Me voici : envoie-moi » !

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à noter : cette retraite a été initialement proposée pour la journée mondiale des missions 2020. Vous pouvez toutefois la revivre à tout moment de l'année

Comprendre ce que Dieu est en train de nous dire en ces temps de pandémie devient un défi aussi pour la mission de l'Église. La maladie, la souffrance, la peur, l'isolement nous interpellent. La pauvreté de celui qui meurt seul, de celui qui est abandonné à lui-même, de celui qui perd son travail et son salaire, de celui qui n'a pas de logement ni de nourriture nous interroge.

Cette situation particulière pour tous nous a conduits à nous sentir plus proches et solidaires, surtout avec ceux qui sont les plus éloignés et qui ont le moins de ressources. Cette proximité, cette fraternité et ce partage de ce que nous avons est encore en vigueur en ce moment.

« Me voici : envoie-moi »


C'était le titre du message du Pape François pour la Journée mondiale des missions en 2020, publié en la solennité de la Pentecôte. Le Saint-Père y soulignait le lien entre l'Esprit Saint et la mission dans l'Église. Et, dans le contexte de la pandémie encore en cours, il rappelait que l'humanité est appelée « à ramer ensemble » et que Dieu veut toucher tous les hommes par son amour.

Cette expression fait partie du récit biblique du prophète Isaïe. À la question du Seigneur : « Qui enverrai-je ? », Isaïe répond spontanément : « Me voici : envoie-moi ».
« Cet appel – écrit le Pape François – provient du cœur de Dieu, de sa miséricorde qui interpelle tant l'Église que l'humanité, dans la crise mondiale actuelle ».


Concrètement,

Pendant une semaine, recevez chaque jour une publication avec : 

Jour 1 : Jésus lui-même s'approcha et il marchait avec eux

Jour 2 : Le charisme religieux face à la pandémie

Jour 3 : La modernité est fragile

Jour 4 : Répandre sur le monde la consolation, l'espérance, l'hospitalité

Jour 5 : Guérir le monde : introduction

Jour 6 : Guérir le monde : foi et dignité humaine

Jour 7 : Guérir le monde


Contexte de la pandémie

Dans son Message pour la Journée mondiale des missions, célébrée le 18 octobre, le Pape évoque à nouveau ce qu'il avait dit place Saint-Pierre, lors de cet inoubliable moment de prière, le 27 mars 2020. Il décrivait alors la désorientation générale de l'humanité frappée par le covid-19, semblable à celle qu'avait connue les disciples « pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse » et il relevait la prise de conscience que « nous nous trouvons dans la même barque », fragiles mais importants et nécessaires, « tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement ». Puis, il poursuit dans son Message :

Nous sommes vraiment effrayés, désorientés et apeurés. La douleur et la mort nous font expérimenter notre fragilité humaine ; mais en même temps, nous reconnaissons que nous sommes tous habités par un profond désir de vie et de libération du mal. Dans ce contexte, l'appel à la mission, l'invitation à sortir de soi-même par amour de Dieu et du prochain, se présente comme une opportunité de partage, de service, d'intercession. La mission, que Dieu confie à chacun, fait passer du moi peureux et fermé au moi retrouvé et renouvelé par le don de soi ».

Le Pape François écrit encore dans son Message que la mission, l'“ Église en sortie ”, ne sont pas

« une intention à concrétiser par un effort de volonté », mais que c'est le Christ qui fait sortir l'Église. Et que c'est l'Esprit Saint qui pousse le chrétien dans la mission d'annoncer l'Évangile. Afin qu'à travers nous « Dieu manifeste encore son amour et puisse toucher et transformer les cœurs, les esprits, les corps, les sociétés et les cultures en tout lieu et en tout temps ».

Mais il n'est possible de percevoir l'appel à la mission, observe le Pape, que si nous vivons un rapport personnel avec Jésus. C'est pourquoi il nous invite tous à nous demander si « nous sommes prêts à accueillir la présence de l'Esprit Saint dans notre vie », quel que soit notre état de vie. Si « nous sommes disposés à être envoyés partout pour témoigner notre foi », si comme Marie nous sommes prêts à faire la volonté de Dieu, « dans l'aujourd'hui de l'Église et de l'histoire ».

Comprendre ce que Dieu est en train de nous dire en ces temps de pandémie devient un défi aussi pour la mission de l'Église. La maladie, la souffrance, la peur, l'isolement nous interpellent. La pauvreté de celui qui meurt seul, de celui qui est abandonné à lui-même, de celui qui perd son travail et son salaire, de celui qui n'a pas de logement ni de nourriture nous interroge.

En ce moment, nous pouvons tous tomber malade, être fragiles, avoir peur. En tout cas, nous devons être " guéris " et nous devons aussi renforcer notre foi, la partager et aider les plus nécessiteux.

Chez les Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus et dans l'Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de- Dieu, nous avons subi les conséquences de cette pandémie. Il y a eu des morts dans notre centres d'assistance : assistés et collaborateurs, même dans certaines de nos communautés, sont morts, des Sœurs et des Frères. Mais ceci ne nous a pas empêché de rester fidèles à nos charismes et de continuer à évangéliser le monde de la douleur et de la souffrance dans toutes les parties du monde où nous sommes présents.

Cette situation particulière pour tous nous a conduits à nous sentir plus proches et solidaires, surtout avec ceux qui sont les plus éloignés et qui ont le moins de ressources. Cette proximité, cette fraternité et ce partage de ce que nous avons est encore en vigueur en ce moment.

Le Pape François conclut son message en observant que, dans cette célébration de la Journée mondiale des missions, la prière, la réflexion et l'aide matérielle sont toutes des opportunités pour participer à la mission de l'Église.



Prière de la retraite

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen