Une attente unique au monde - 1/30

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L’attente du Messie qui vient dévoiler le Dieu éternel (Genèse 1,1)

(Mystère de la Trinité)

L’attente du Messie par Israël est un fait unique au monde, jamais vu nulle part ailleurs dans l’Histoire, et la première mission de ce Messie attendu en Israël était, « comme Moïse » (Dt 18,15), de poursuivre et d’achever la révélation de Dieu au monde, pour que nous puissions tous le connaître, l’aimer et vivre pleinement de Lui. C’est ainsi que le Christ Jésus dévoilera définitivement le mystère de la Trinité en se révélant comme le Fils éternel incarné, mais ce mystère était en réalité déjà préfiguré et annoncé depuis l’origine dans l’Écriture.

Dans la tradition juive,

il a été entrevu bien avant le Christ, comme Paul Drach le démontre de bien des façons dans ses ouvrages (par exemple : LRC 2 pages 25 et suivantes)

Nous aurons l’occasion de revenir souvent sur cette réalité de multiples manières au cours des 30 prochains jours, mais nous pouvons déjà commencer par constater 3 choses qui vont en ce sens : 

1. Le pluriel est associé à Dieu de bien des manières dans la Bible :

Certes, la Bible hébraïque enseigne l’unité de Dieu mais parallèlement à cette emphase sur l’unité, un certain nombre d’indices suggèrent que Dieu est en même temps « Un » et « plus qu’Un ».

L’un de ces indices est le nombre de fois où des formes plurielles de nom et de mots sont employées en parlant de Dieu. Le mot hébreu Élohim, très souvent utilisé dans la Bible pour désigner Dieu, est lui-même de forme plurielle. Beaucoup d’autres exemples sont proposés dans LRC 1 page 14 et page 20 et suivantes.

2. Les premiers versets de la Bible évoquent le mystère Trinitaire :

« Dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre (…)
L’Esprit de Dieu planait sur les eaux (…)
Alors Dieu dit : … » (Genèse 1,1-2) 

  • le premier mot de la Bible, « Berechit » peut se traduire « dans le principe » et certains dans la tradition juive ont reconnu là « un des noms de la divinité » – cf. LRC 2 pages 28 à 35.
  • dans le premier verset de la Bible, c’est ce nom pluriel de « Elohim » qui est utilisé pour parler du Créateur, alors que le verbe « créa » qui suit est au singulier, ce qui est une anomalie pour le moins surprenante.
  • Il faut remarquer également que Dieu crée « par sa Parole », par son Verbe, comme le souligne la Bible elle-même : « Par la Parole du Seigneur, les cieux ont été faits, par le souffle de sa bouche, toute leur armée » (Psaume 32,6)

Au total, ce sont donc bien le Père, le Fils et l’Esprit Saint qui sont évoqués dès le début de l’œuvre de la Création.

Dans le Zohar, écrit à la fin du premier siècle par Siméon Ben Jochaï et son fils Eliezer, on lit :

« Comment les trois peuvent-ils être UN ? Sont-ils vraiment UN, parce que nous les appelons UN ? Ce mystère ne peut être compris que par la révélation du Saint-Esprit » (Zohar, III : Exodus 43b). 

Les anciens maîtres juifs, le rabbin Hakkalir entre autres, employaient l'expression « Trois noms » pour désigner les trois Sephirots (puissances) par lesquelles le monde fut créé.

3. Le « Chema », profession de foi d’Israël, révèle aussi la Trinité :

Les Juifs récitent le « Chema Israël » (« Écoute Israël »), chaque jour ; ils l'écrivent sur les poteaux des portes (Mezouza), et ils se l'attachent au bras et à la tête (Tefillins). Cette affirmation est ce que l'enfant apprend à dire en premier et elle constitue aussi les derniers mots que le Juif doit prononcer avant de mourir : c’est la profession de foi d’Israël. Littéralement :

« Écoute Israël, YHWH, Elohim à nous, YHWH : UN (ehad) »
(Deutéronome 6,4)

Or cette triple répétition du nom du Seigneur est contraire aux règles habituelles de la grammaire et au génie de la langue hébraïque : il s’agit d’un élément volontaire qui indique que sont UN (ehad), c’est-à-dire indissociablement unies, les 3 « lumières », « numérations », « entités » ou « voies » de Dieu (cf. LRC 1 page 13 et LRC 2 pages 89 à 92)

D’autres citations bibliques montrent effectivement cette signification du mot UN (ehad) qui ne veut pas dire « unique » ou « solitaire » (ce serait le terme « yahid » que Maïmonide a finalement retenu de son côté). « Ehad » signifie ici au contraire l’union indissociable de réalités distinctes. Par exemple :

  • En Genèse 1,5 la lumière et les ténèbres sont dits UN (ehad) dans le jour indivis
  • En Genèse 2,4 l’homme et la femme sont dits UN (ehad) dans le mariage indissoluble (cf. Mt 19,3-6)
  • En Ezéchiel 37,17 deux pièces distinctes sont invités à faire UN (ehad) dans la main du prophète
  • En Esdras 2,64 une communauté très nombreuse est décrite comme UNE (ehad) en sa communion

En résumé, on peut difficilement faire mieux que cette profession de foi d’Israël pour exprimer le mystère de la Trinité, c’est-à-dire l’unité indissoluble et parfaite de Dieu en ses trois « hypostases », qui « étant trois, ne forment qu’un » (Zohar Nombres chapitre 13) - cf. LRC 1 page 14.

Dans l'accomplissement en Jésus,

Ces annonces du mystère de la Trinité se sont confirmées et développées : par sa venue, celui qui est sans cesse « tourné vers le Père » (Jn 1,18) et qui nous a « envoyé l’Esprit Saint » (Jn 14,26) a définitivement et pleinement révélé aux hommes le mystère de Dieu, selon l’attente des prophètes.

Prière de la communauté

Souvenez-vous, ô Très miséricordieuse Vierge Marie

Souvenez vous, ô Très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre assistance, ou réclamé votre secours ait été abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement, et daignez les exaucer ! Amen !

Merci ! 541 personnes ont prié

26 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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