L’Eucharistie

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                Chers frères prêtres, 

           En ce cinquième jour, nous vous proposons de méditer sur le lien entre le sacerdoce et l’Eucharistie. Peut-être avons-nous déjà célébré la messe plusieurs milliers de fois ? Essayons aujourd’hui, d’une façon renouvelée, d’accueillir au plus profond de nous-mêmes la grâce d’être les ministres de l’Eucharistie.

« Prenez conscience de ce que vous ferez »

            La messe d’ordination sacerdotale a été la première messe que nous avons célébrée ! Au cours des rites complémentaires, l’évêque nous a tendu la patène avec le pain et le calice rempli de vin en disant :

            « Recevez l’offrande du peuple saint pour la présenter à Dieu. Prenez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur. »

            Auparavant, l’évêque nous avait demandé :

            « Voulez-vous célébrer avec foi les mystères du Christ, selon la Tradition de l'Église, pour la louange de Dieu et la sanctification du peuple chrétien ?

- Oui, je le veux ».

            Dans ces deux formules, c’est le lien au Christ qui est souligné. Le « mystère » par excellence qu’est l’Eucharistie, inséparable de la Passion, doit marquer toute notre vie qui doit être une imitation du Christ. Quelle grâce ! Quelle responsabilité !

Un double mystère de foi

            Dans son avant-dernière lettre aux prêtres en 2004, Saint Jean-Paul II commente la phrase qui suit la consécration : « il est grand le mystère de la foi » :

            " « Mysterium fidei », proclame le prêtre après la consécration. Le Mystère de la foi est l'Eucharistie, mais, de la même manière, le mystère de la foi est aussi le Sacerdoce lui-même (cf. Ma vocation, don et mystère, p.92). Ce même mystère de sanctification et d'amour, œuvre de l'Esprit Saint, par lequel le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, agit dans la personne du ministre au moment de l'Ordination sacerdotale. Il existe donc une réciprocité spécifique entre l'Eucharistie et le Sacerdoce, réciprocité qui remonte au Cénacle: il s'agit de deux sacrements nés ensemble, dont le sort est indissolublement lié jusqu'à la fin du monde."

            Ayons foi en notre sacerdoce ! Car il en faut peut-être plus pour nous que pour les fidèles, pour croire que le morceau de pain que je tiens dans mes mains est devenu par mes paroles de prêtre le Corps du Christ !

Prions le Christ grand-prêtre

            Nous le savons, notre sacerdoce est une participation à l’unique sacerdoce du Christ. Prions-le de renouveler aujourd’hui la foi en notre sacerdoce. Puissons-nous davantage en « prendre conscience », afin d’imiter notre Seigneur par toute notre vie.

 

 Litanies de Jésus Christ Prêtre et Victime (extrait) (cf. Ma vocation, don et mystère, pp.116-125)

 "Jésus, prêtre et victime, prends pitié de nous.

Jésus, prêtre à jamais selon le sacerdoce de Melchisédech, prends pitié de nous.

Jésus, prêtre envoyé par Dieu porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, prends pitié de nous.

Jésus, prêtre qui as institué à la dernière Cène le Mémorial de ton Sacrifice, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre qui as reçu du Père l'Onction d'Esprit Saint et de puissance, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre choisi parmi les hommes, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre brûlant de zèle pour Dieu et pour les âmes, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre qui nous as aimés et nous a lavés de nos péchés par ton Sang, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre qui t'es livré à Dieu en offrande et victime sans tache, prends pitié de nous.

Jésus, victime sainte et immaculée, prends pitié de nous.

Jésus, victime de réconciliation et de paix, prends pitié de nous.

 

Montre-toi favorable, Jésus, écoute-nous.

 

Des attaques contre tes prêtres, Jésus, délivre-nous.

De toute simonie, Jésus, délivre-nous.

De l'amour du monde et de ses vanités, Jésus, délivre-nous.

De la célébration indigne de tes mystères, Jésus, délivre-nous.

Par ton Sacerdoce éternel, Jésus, délivre-nous.

Par l'onction sainte reçue du Père qui t'a établi prêtre, Jésus, délivre-nous.

Par l'unique offrande sanglante de toi-même sur la Croix, Jésus, délivre-nous.

Par ce même sacrifice renouvelé chaque jour sur l'autel, Jésus, délivre-nous.

Par la puissance divine que tu exerces mystérieusement par tes prêtres, Jésus, délivre-nous.

 

Pour qu'il te plaise de garder dans la sainteté de ton service tous les prêtres, de grâce, écoute-nous.

Pour qu'il te plaise d'accorder à ton peuple des pasteurs selon ton cœur, de grâce, écoute-nous.

Pour qu'il te plaise de leur accorder de persévérer dans le service que tu leur demandes, de grâce, écoute-nous.

Pour qu'il te plaise de leur accorder patience dans le ministère, efficacité dans l'action et persévérance dans la prière, écoute-nous, écoute-nous.

Pour qu'il te plaise d'accueillir dans ta joie tes fidèles serviteurs, écoute-nous.

 

Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.

Jésus, grand-prêtre, écoute-nous.

Jésus, grand-prêtre, exauce-nous.

 

Prions :

Dieu qui gardes et sanctifies ton Église, suscite en elle par ton Esprit des serviteurs de tes mystères capables et fidèles ; par leur ministère et leur exemple, le peuple chrétien avancera sous ta protection dans la voie du salut. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen."

Pour aller plus loin :

La Lettre aux prêtres de Jean-Paul II pour le Jeudi Saint 2004.

 

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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