L’Esprit-Saint dans notre sacerdoce

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            Chers frères prêtres,

           En ce deuxième jour de notre retraite, nous vous proposons de méditer sur l’Esprit-Saint. Si « l’Esprit-Saint nous a été donné » (Rm 5, 5) à notre baptême, il a pris possession de nous d’une façon toute particulière le jour de notre ordination, pour nous confier notre mission sacerdotale.

Une ordination dans l’Esprit Saint

            Pour commencer son ministère public, Jésus a voulu recevoir de façon toute particulière l’Esprit Saint. Le Christ associe en particulier sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle directement à l’onction de l’Esprit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… » (Lc 4, 18, cf. Lc 3, 22).

            De façon semblable, l’ordination qui inaugure notre ministère de prêtre est toute entière sous l’ombre de l’Esprit Saint. C’est ce que manifeste l’hymne Veni Creator Spiritus qui ouvre la liturgie d’ordination.

            L’imposition des mains et la prière d’ordination appellent l’action de l’Esprit-Saint dans ce sacrement : « […] Nous t'en prions, Père tout-puissant, donne à ton serviteur que voici d'entrer dans l'ordre des prêtres. Répands une nouvelle fois au plus profond de lui l'Esprit de sainteté. Qu'il reçoive de toi, Seigneur, la charge de seconder l'ordre épiscopal […] ».

            Enfin, nos mains, qui servent à bénir les fidèles et à consacrer le pain et le vin, ont été ointes par l’évêque de l’onction du Saint-Chrême : « Que le Seigneur Jésus Christ, lui que le Père a consacré par l'Esprit Saint et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir à Dieu le sacrifice eucharistique ».

Laissons-nous conduire par l’Esprit

            Dans sa Lettre aux prêtres de 1998, le pape développe le lien entre le sacerdoce et l’Esprit-Saint, notamment à partir de la liturgie d’ordination. Voici un extrait :

            « Alors qu'aujourd'hui, Jeudi saint, nous méditons sur la naissance de notre sacerdoce, chacun d'entre nous revient en esprit au moment hautement significatif de la prostration sur le sol, le jour de notre ordination presbytérale. Ce geste de profonde humilité et de soumission ouverte convenait parfaitement pour préparer notre esprit à l'imposition sacramentelle des mains, par laquelle l'Esprit Saint est entré en nous pour accomplir son action. Après nous être relevés, nous nous sommes agenouillés devant l'évêque afin d'être ordonnés prêtres, puis nous avons reçu de lui l'onction de nos mains pour la célébration du saint Sacrifice, tandis que l'assemblée chantait: "Source vive, feu, charité, onction spirituelle".

            Ces gestes symboliques, qui signifient la présence et l'action de l'Esprit Saint, nous invitent à revenir chaque jour à cette expérience pour affermir en nous ses dons. Il est important, en effet, qu'il continue à agir en nous et que nous avancions sous son impulsion, mais plus encore que ce soit lui-même qui agisse à travers nous. Quand la tentation se fait insidieuse et que les forces humaines viennent à manquer, c'est le moment d'invoquer plus ardemment l'Esprit afin qu'il vienne en aide à notre faiblesse et qu'il nous permette d'être prudents et forts comme Dieu le veut. Il est nécessaire de garder le cœur constamment ouvert à cette action : elle élève et anoblit les forces de l'homme et elle lui confère la profondeur spirituelle qui introduit à la connaissance et à l'amour du mystère ineffable de Dieu ».

Viens, Esprit Créateur !

            Comme au jour de notre ordination, prions aujourd’hui le Veni Creator :

Veni, Creátor Spíritus,

Mentes tuórum vísita,

Imple supérna grátia

Quae tu creásti péctora.

 

Qui díceris Paráclitus,

Altíssimi donum Dei,

Fons vivus, ignis, cáritas,

Et spiritális únctio.

 

Tu septifórmis múnere,

Dígitus patérnae déxterae,

Tu rite promíssum Patris,

Sermóne ditans gúttura

 

Accénde lumen sénsibus,

Infúnde amórem córdibus,

Infírma nostri córporis

Virtúte firmans pérpeti.

 

Hostem repéllas lóngius,

Pacémque dones prótinus,

Ductóre sic te praevio

Vitémus omne nóxium.

 

Per Te sciámus da Patrem,

Noscámus atque Fílium,

Teque utriúsque Spíritum

Credámus omni témpore.

 

Deo Patri sit glória,

Et Fílio, qui a mórtuis

Surréxit, ac Paráclito,

In saeculórum saecula.

Viens, Esprit Créateur,

Visite l'âme de tes fidèles,

Emplis de la grâce d'En-Haut

Les cœurs que tu as créés.

 

Toi qu'on nomme le Conseiller,

Don du Dieu Très-Haut,

Source vive, feu, charité,

Invisible consécration.

 

Tu es l'Esprit aux sept dons,

Le doigt de la main du Père,

L'Esprit de vérité promis par le Père,

C'est toi qui inspires nos paroles.

 

Allume en nous ta lumière,

Emplis d'amour nos cœurs,

Affermis toujours de ta force

La faiblesse de notre corps.

 

Repousse l'ennemi loin de nous,

Donne-nous ta paix sans retard,

Pour que, sous ta conduite,

Nous évitions tout mal.

 

Fais-nous connaître le Père,

Révèle-nous le Fils,

Et toi, leur commun Esprit,

Fais-nous toujours croire en toi.

 

Gloire soit à Dieu le Père,

au Fils ressuscité des morts,

à l'Esprit Saint Consolateur,

maintenant et dans les siècles.

 

Pour aller plus loin :

La Lettre aux prêtres de Jean-Paul II pour le Jeudi Saint 1998.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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